Le tour du monde de la Mort ! 4e étape : l'Australie

Partons à la découverte de la mort dans le monde ! Rites, croyances, culture, traditions, … c’est comment la mort ailleurs ?

Quatrième étape du tour du monde de la mort :
l’ AUSTRALIE

La solitude n’est jamais si cruelle que lorsqu’on la ressent tout près de quelqu’un qui a cessé de communiquer. Germaine Greer

 Un peu d’histoire

Les peuplades autochtones de l’Australie ont développé des croyances religieuses et des rites funéraires plus de dix mille ans avant que des pratiques similaires n’émergent le long du Nil et dans le delta du Tigre et de l’Euphrate. 

La Loi sacrée

 

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Leurs façons de faire ? techniques de chasse et de pêche, habitat, objets utilitaires et d’agrément, armes, motifs peints, gravés et sculptés, ornements corporels, performances rituelles, pratiques funéraires etc. ? leur ont été léguées par les différents êtres ancestraux qui, durant un très lointain passé, instituèrent la Loi sacrée qui régit tous les aspects de la vie et de l’organisation de la société. L’art est l’un des moyens de rendre sensible et opérante la matrice conceptuelle qui englobe les plans physiques et métaphysiques de l’existence. 

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 Totems et objets réalisés à l’occasion de rites funéraires et qui ont la capacité d’emmagasiner le pouvoir spirituel des défunts. 

Cérémonie funèbre

« La mort est souvent vécue comme un événement traumatisant pour lequel il est nécessaire de trouver un responsable. Les rites funéraires sont essentiels car les Aborigènes pensent que l’esprit d’un mort ne peut se retourner vers les Ancêtres de son Rêve qu’à la suite de cérémonies appropriées.

Ces dernières varient beaucoup d’une région à une autre : certains enterrent leurs morts, d’autres pratiquent la crémation, d’autres encore exposent le corps du défunt sur une plate-forme ou dans un tronc d’arbre creux.
Les rites funéraires, qui peuvent durer jusqu’à plusieurs mois, sont presque toujours accompagnés d’interdits : voeu de silence pour les veuves, interdiction de prononcer le nom personnel du défunt pendant la période du deuil.
S’il porte un nom aussi commun que Pierre en français, il faut éviter d’utiliser le substantif de même consonance pour désigner un caillou, et s’habituer à appeler tous les autres Pierre uniquement par leur nom collectif; certains membres du clan peuvent être conduits à changer de nom après un décès. »(1) 

L’Arbre (The Tree)

Un film australien émouvant sur la mort avec Charlotte Gainsbourg

En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l’ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l’arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret… Peu à peu Dawn retrouve des forces, un travail. Peut-être un nouvel amour ? La vie reprend mais l’arbre devient envahissant : ses branches, ses racines, et même son peuple de grenouilles et de chauves-souris se lancent à l’assaut de la maison et menacent ses fondations ! Dawn n’a plus le choix : elle doit le faire abattre… 

L’ARBRE : BANDE-ANNONCE VOST par baryla 

Rites mortuaires élaborés

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Les Aborigènes Tiwi des îles Melville et Bathurst, au nord de l’Australie, sont bien connus dans la littérature ethnographique, et leurs rites mortuaires élaborés ne sont pas ce qui contribue le moins à cette réputation. Eric Venbrux* se penche sur un aspect de la façon dont les Tiwi traitent la mort qui a reçu peu d’attention jusqu’ici, à savoir la destruction des biens personnels du défunt. Les Tiwi se débarrassent des objets d’une personne décédée pour des raisons à la fois émotionnelles et cosmologiques. Les survivants considèrent que laisser ces objets présents serait trop douloureux, mais il n’est pas nécessaire de tout détruire aussitôt : un objet choisi peut être mis de côté et utilisé pour focaliser l’émotion lors des rites mortuaires finaux, qui interviennent des mois après un décès. Les rites mortuaires tiwi ont beaucoup de similitude avec le modèle de Hertz relatif aux funérailles primaires et secondaires, bien qu’il n’existe pas de réel traitement des restes corporels. Il y a coïncidence de l’accomplissement des rituels, de la transition de l’esprit vers l’autre monde, de la période de deuil des survivants, et, dans le cas traité par Hertz, de la décomposition du corps (jusqu’au moment où les os sont secs). Dans le cas tiwi, on n’observe pas de traitement secondaire des restes, mais le traitement d’un tronc d’arbre ou de perches et l’annulation de la matérialité de la chair. La destruction des possessions personnelles du défunt, en même temps qu’une objectification de souvenirs non-matériels, servent à constituer le nouvel esprit du mort. 

L’endocannibalisme

L’endocannibalisme serait pratiqué au sein du groupe. La mise à mort préalable n’est pas obligatoire, mais possible : dans certaines tribus australiennes, des infanticides rituels étaient suivis de la consommation du nouveau-né, qui assurait sa renaissance avec une force accrue. Ce cannibalisme permet l’ingestion des  » qualités  » qui caractérisent le groupe. La consommation de la viande a aussi un caractère conservatoire : mangée, elle ne se décompose pas. Il y a même parfois des obsèques des ossements.  

Phénomènes religieux

Quant aux phénomènes religieux, leur étude est concentrée sur les rites funéraires ; sur quelques représentations collectives ou plus spécialement my­thologiques ; enfin et surtout, sur les rites d’initiation et sur la magie.
 
Importance du rêve dans la formation de la notion d’âme. 

L’expression obligatoire des sentiments 

Né à Épinal le 10 mai 1872 et décédé à Paris le 1er février 1950, Marcel Mauss est généralement considéré comme le « père de l’anthropologie française ». En 1921, il a écrit un essai sur les rituels funéraires australiens(2).

Dans cet ouvrage, il souligne que le deuil dans les tribus n’est pas l’expression spontanée des émotions de chacun. Il a un côté presque obligatoire. Voici un extrait pour illustrer ces propos:

« Je me propose de vous montrer par l’étude du rituel oral des cultes funéraires austra­liens que, dans un groupe considérable de populations, suffisamment homo­gènes, et suffisamment primitives, au sens propre du terme, les indications que M. Dumas et moi avons données pour les larmes, valent pour de nombreuses autres expressions de sentiments.  

Ce ne sont pas seulement les pleurs, mais toutes sortes d’expressions orales des sentiments qui sont essentiellement, non pas des phénomènes exclusivement psychologiques, ou physiologiques, mais des phénomènes sociaux, marqués éminemment du signe de la non-spontanéité, et de l’obligation la plus parfaite. 

(…)Durkheim a même posé la règle que le deuil n’est pas l’expression spontanée d’émotions individuelles.
 
Les rites oraux funéraires en Australie se composent :
 
1. de cris et hurlements, souvent mélodiques et rythmés;
2. de voceros souvent chantés;
3. de véritables séances de spiritisme;
4. de conversations avec le mort.
    Négligeons pour un instant les deux dernières catégories. Cette négligence est sans inconvénient. Ces débuts du culte des morts proprement dit sont des faits fort évolués, et assez peu typiques. D’autre part leur caractère collectif est extraordinai­re­ment marqué; ce sont des cérémonies publiques, bien réglées, faisant partie du rituel de la vendetta et de la détermination des responsabilités. Ainsi, chez les tribus de la rivière Tully, tout ce rituel prend place dans des danses funéraires chantées d’un long développement. Le mort y assiste, en personne, par son cadavre desséché qui est l’objet d’une sorte de primitive nécropsie. Et c’est toute une audience considérable, tout le camp, voire toute la partie de la tribu rassemblée qui chante indéfiniment, pour rythmer les danses :  

Yakai! ngga wingir, Winge ngenu na chaimban, Kunapanditi warre marigo.

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 (Cérémonie funéraire peinte par David Malangi) 

Traduction : « Je me demande où il [le koi, le mauvais esprit] t’a rencontré, nous allons extraire tes viscères et voir. » En particulier, c’est sur cet air et sur un pas de danse, que quatre magiciens mènent un vieillard reconnaître – et extraire du cadavre – l’objet enchanté qui causa la mort. Ces rituels indéfiniment répétés, jusqu’à divination, se terminent par d’autres séries de danses, dont une de la veuve qui, faisant un pas à droite et un à gauche, et agitant des branchages, chasse le koi du cadavre de son mari. Cependant le reste de l’audience assure le mort que la vengeance sera exercée. Ceci n’est qu’un exemple. Qu’il nous suffise, pour conclure sur ces rites extrêmement développés, d’indiquer qu’ils aboutissent à des pratiques extrêmement intéressantes pour le sociologue comme pour le psychologue.

Dans un très grand nombre de tribus du centre et du sud, du nord et du nord-est australien, le mort ne se contente pas de donner une réponse illusoire à ce conclave tribal qui l’interroge : c’est physiquement, réellement que la collectivité qui l’évoque l’entend répondre; d’autres fois c’est une véritable expérience que nous appelons volontiers dans notre enseignement, celle du pendule collectif: le cadavre porté sur les épaules des devins ou des futurs vengeurs du sang, répond à leurs questions en les entraînant dans la direction du meurtrier. On le voit très suffisamment par ces exemples, ces rites oraux compliqués et évolués ne nous montrent en jeu que des sentiments, des idées collectives, et ont même l’extrême avantage de nous faire saisir le groupe, la collectivité en action, en interaction si l’on veut. 

Les rites plus simples sur lesquels nous allons nous étendre un peu plus, cris et chants, n’ont pas tout à fait un caractère aussi public et social, cependant ils manquent au plus haut degré de tout caractère d’individuelle expression d’un sentiment ressenti de façon purement individuelle. La question même de leur spontanéité est depuis longtemps tranchée par les observateurs; à tel point même que c’est

presque devenu chez eux un cliché ethnographique. Ils ne tarissent pas de récits sur la façon dont, au milieu des occupations triviales, des conversations banales, tout d’un coup, à heures, ou dates, ou occasions fixes, le groupe, surtout celui des femmes, se prend à hurler, à crier, à chanter, à invectiver l’ennemi et le malin, à conjurer l’âme du mort; et puis après cette explosion de chagrin et de colère, le camp, sauf peut-être quelques porteurs du deuil plus spécialement désignés, rentre dans le train-train de sa vie. 

En premier lieu ces cris et ces chants se prononcent en groupe. Ce sont en général non pas des individus qui les poussent individuellement, mais le camp. Le nombre de faits à citer est sans nombre. Prenons-en un, un peu grossi, par sa régularité même. Le « cri pour le mort » est un usage très généralisé au Queensland Est méridional. Il dure aussi longtemps que l’intervalle entre le premier et le deuxième enterrement. Des heures et des temps précis lui sont assignés. Pendant dix minutes environ au lever et au coucher du soleil, tout camp ayant un mort à pleurer hurlait, pleurait et se lamentait. Il y avait même, dans ces tribus, lorsque des camps se rencontraient un vrai concours de cris et de larmes qui pouvait s’étendre à des congrégations considérables, lors des foires, cueillette de la noix (bunya), ou initiations.

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 Aborigène d’Australie paré pour des cérémonies rituelles 

Mais ce ne sont pas seulement les temps et conditions de l’expression collective des sentiments qui sont fixés, ce sont aussi les agents de cette expression. Ceux-ci ne hurlent et ne crient pas seulement pour traduire leur peur ou leur colère, ou leur chagrin, mais parce qu’ils sont chargés, obligés de le faire. D’abord ce ne sont nullement les parentés de fait, si proches que nous les concevions, père et fils par exemple, ce sont les parentés de droit qui gouvernent la manifestation du deuil. Si la parenté est en descendance utérine, le père ou le fils ne participent pas bien fort au deuil l’un de l’autre. Nous avons même de ce fait une preuve curieuse : chez les Warramunga, tribu du centre à descendance surtout masculine, la famille utérine se reconstitue spécialement pour le rituel funéraire. Un autre cas remarquable est que ce sont même souvent les cognats, les simples alliés qui sont obligés, souvent à l’occasion même de simples échanges de délégués ou à l’occasion d’héritages, de manifester le plus de chagrin.

Ce qui achève de démontrer cette nature purement obligatoire de l’expression du chagrin, de la colère et de la peur, c’est qu’elle n’est pas commune même à tous ces parents. Non seulement ce ne sont que des individus déterminés qui pleurent, et hurlent et chantent, mais ils appartiennent le plus souvent, en droit et en fait, à un seul sexe. A l’opposé des cultes religieux stricto sensu, réservés, en Australie, aux hom­mes, les cultes funéraires y sont dévolus presque entièrement aux femmes. Les auteurs sont unanimes sur ce point et le fait est attesté pour toute l’Australie. Inutile de citer des références sans nombre d’un fait parfaitement décrit et attesté. Mais même parmi les femmes, ce ne sont pas toutes celles qui entretiennent des relations de fait, filles, s?urs en descendance masculine, etc., ce sont des femmes déterminées par certaines relations de droit qui jouent ce rôle au plein sens du mot. Nous savons que ce sont d’ordinaire les mères (ne pas oublier que nous sommes ici dans un pays de parenté par groupe), les s?urs, et surtout la veuve du défunt. La plupart du temps ces pleurs, cris et chants accompagnent les macérations souvent fort cruelles que ces femmes ou l’une d’elles, ou quelques-unes d’entre elles s’infligent, et dont nous savons qu’elles sont infligées précisément pour entretenir la douleur et les cris.
 
Mais ce sont non seulement les femmes et certaines femmes qui crient et chantent ainsi, c’est une certaine quantité de cris dont
elles ont à s’acquitter. Taplin nous dit qu’il y avait une « quantité conventionnelle de pleurs et cris », chez les Narrinyerri. Remarquons que cette conventionnalité et cette régularité n’excluent nullement la sincérité. Pas plus que dans nos propres usages funéraires. Tout ceci est à la fois social, obligatoire, et cependant violent et naturel; recherche et expression de la douleur vont ensemble. » 

Danse du clan lors d’une cérémonie funéraire Tiwi sur l’île Melville.    

Chaque clan a sa danse particulière associée à son totem.    

 Deux mots pour conclure, d’un point de vue psychologique, ou si l’on veut, d’interpsychologie. 

Nous venons de le démontrer : une catégorie considérable d’expressions orales de sentiments et d’émotions n’a rien que de collectif, dans un nombre très grand de populations, répandues sur tout un continent. Disons tout de suite que ce caractère collectif ne nuit en rien à l’intensité des sentiments, bien au contraire. Rappelons les tas sur le mort que forment les Warramunga) les Kaitish, les Arunta.
 
Mais toutes ces expressions collectives, simultanées, à valeur morale et à force obligatoire des sentiments de l’individu et du groupe, ce sont plus que de simples manifestations, ce sont des signes des expressions comprises, bref, un langage. Ces cris, ce sont comme des phrases et des mots. Il faut dire, mais s’il faut les dire c’est parce que tout le groupe les comprend. On fait donc plus que de manifester ses sentiments, on les manifeste aux autres, puisqu’il faut les leur manifester. On se les manifeste à soi en les exprimant aux autres et pour le compte des autres.
 
C’est essentiellement une symbolique.
 
Ici nous rejoignons les très belles et très curieuses théories que M. Head, M. Mourgue, et les psychologues les plus avertis nous proposent des fonctions naturellement symboliques de l’esprit.
 
Et nous avons un terrain, des faits, sur lesquels psychologues, physiologues, et sociologues peuvent et doivent se rencontrer. » 

Quand la Mort inspire les écrivains australiens

« La Voleuse de livres » (The Book Thief) de Markus Zusak (publié en 2005 et en 2007 en France) est une histoire racontée par un narrateur peu ordinaire : la Mort. 

« Allemagne, 1939. La Mort est déjà à l’oeuvre. Liesel Meminger et son jeune frère sont envoyés par leur mère dans une famille d’adoption, à l’abris, en dehors de Munich : le père de Liesel a en effet été emporté par le souffle d’un seul et étrange mot – communisme -, et Liesel a vu la peur d’un destin semblable se dessiner dans les yeux de sa mère. Sur la route, la Mort rôde autour des enfants, réussit à s’emparer du petit garçon mais c’est la petite fille qu’elle veut. Ce sera la première d’une longue série d’approches. Durant l’enterrement de son petit frère, Liesel ramasse un objet singulier pour elle qui ne sait pas lire, un livre, ‘Le Manuel du fossoyeur’, dont elle pressent qu’il sera son bien le plus précieux, peut-être sa protection. Commence alors entre elle et les mots une étrange histoire d’amour. Poussée par un incoercible besoin de comprendre ce qu’il se passe autour d’elle, Liesel, avec l’aide de Hans, son père adoptif, décide d’apprendre à lire. A mesure que l’histoire avance, la Mort s’empare de nombreuses vies mais Liesel et ses livres continuent à lui échapper.  » 

Cette narratrice nous présente ici l’histoire d’une fillette placée dans une famille d’accueil d’une petite ville près de Munich, dans l’Allemagne de la Seconde Guerre mondiale. Nous découvrons le destin tragique de Liesel Meminger par les yeux de la Mort, dotée d’un humour noir et cynique, ultime témoin objectif de la folie des hommes.

Le roman a obtenu un succès international auprès du public comme auprès des critiques qui ont salué l’aspect déconcertant du récit et les valeurs qu’il défend contre la barbarie comme l’importance des liens familiaux, l’amitié, la solidarité humaine et la puissance des livres. 

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Markus Zusak est un auteur australien des romans jeunesse. Il a notamment écrit La voleuse de livres, bestseller des livres pour enfants et pour adultes en 2007. Il est le plus jeune des quatre enfants, nés d’un père autrichien et d’une mère allemande. Il vit actuellement à Sydney avec sa femme et sa fille.  

« Lettres de Venise » (Night Letters) de Robert Dessaix (2001) est l’histoire d’un homme qui sait qu’il va mourir et qui décide alors de voyager. C’est ainsi qu’il va découvrir une liberté nouvelle. 

« Un homme sait qu’il va mourir.
Alors il quitte son pays, voyage. C’est de Venise qu’il envoie à un ami les lettres composant ce volume. Et elles sont une extraordinaire surprise. Ce que le narrateur découvre, c’est une nouvelle relation à l’existence, où la magie de l’instant et une lucidité voulue et cherchée instaurent une liberté nouvelle. Paysages, rencontres, anecdotes, souvenirs littéraires : l’auteur d’Une mère et sa honte vagabonde, s’émerveille, se souvient.
Nous rapporte pour le plaisir un conte indien du XIIe siècle, campe la silhouette d’un professeur allemand mélancolique et qui aime trop les ragazzi… Et c’est en fin de compte une philosophie souriante, dédiée à la nonchalance et au bonheur d’être, qui nous est délivr
ée. Robert Dessaix est un écrivain. Ses interrogations ne posent pas à la sagesse, ne se donnent aucun air de gravité patriarcale… Son histoire est vraiment dramatique, mais contée d’une manière qui tient la mort en respect par l’humour, transformant le plus naturellement du monde la vie en un songe. » 

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Romancier et autobiographe, Robert Dessais se met à l’écriture après avoir appris sa séropositivité. Cet ancien professeur de russe accumule les métiers : producteur d’une émission de radio à Sydney, traducteur, essayiste et enfin, auteur. Figure emblématique de la littérature australienne, il publie ‘Une mère et sa honte’, en 1999, une autobiographie, qui, dit-on, n’est peut-être pas si vraie que cela. Dans ce livre, il entame une sorte de dialogue avec sa mère naturelle et sa mère adoptive. 

En 2001, il écrit ‘Night letters, lettres de Venise’, un roman qui le fait connaître du public français. Auteur prolifique, il publie plusieurs livres ‘Corfou’, en 2004, ‘Dans les pas de Tourgueniev’, en 2005 et ‘L’ amour de toute une vie’, également en 2005, un récit sur la liaison entre la cantatrice Pauline Viardot et Tourgueniev.  

Le cimetière de Waverley de Sydney

Le cimetière de Sydney est un cimetière qui occupe le sommet des falaises de Bronte (Australie) dans la banlieue sud-est de Sydney en Australie. Il se distingue par ses monuments des époques victoriennes et édouardiennes, en excellent état. Il contient notamment les tombes de persnnalités australiennes, parmi lesquelles le poète Henry Lawson, le journaliste J. F. Archibald et l’ancien premier ministre Sir Edmund Barton, enterré à South Head. 

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Il a été inauguré en 1877. Sa superficie est de de 17 hectares. Les cérémonies funéraires s’y déroulent du lundi au samedi. 

Et maintenant ?

L’Australie a une préférence pour les techniques qui préservent le plus possible l’environnement, comme, par exemple, l’aquamation et les cimetières verts… 

L’aquamation

L’aquamation est un terme récemment introduit pour désigner un procédé physico-chimique en phase aqueuse, l’hydrolyse alcaline, qui dissout la matière organique des corps, en particulier mis en ?uvre comme service funéraire. S’y rattachent d’autres pratiques funéraires d’inhumation en eau plus ou moins anciennes. Le procédé sert aussi pour éliminer des déchets animaux.

 

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Aquamation (funeralcommunity.com)

Historique et principe de l’Aquamation:

L’aquamation fut développée pour éliminer les restes des animaux d’abattoirs, de façon moins couteuse et surtout pour éviter la dissémination des maladies : depuis 1992 elle est utilisée pour combattre les maladies de la vache folle, la gale (elle est à présent considérée plus sûre sanitairement que la crémation).
 
L’usage de l’aquamation à but funéraire, pour l’homme, se développe notamment en Australie et outre atlantique. L’aquamation (funéraire) consiste à plonger le corps (du défunt) dans un bassin d’eau chaude (93°C) agitée et contenant des agents facilitant la dissolution des chairs. Les agents comprennent notamment des carbonates et hydroxydes. La combinaison du mouvement de l’eau, de sa température, et de son alcalinité accélère le processus de dissolution et décomposition des tissus, qui après quatre heures de traitement, disparaissent et ne restent que les os (pour un rite funéraire, les residus osseux sont réduits en poudre et proposé à la famille à l’instar des cendres obtenues par crémation). 

Les cimetières verts

Les habitants de Sydney n’ont plus à s’inquiéter de leur empreinte écologique post-mortem: un cimetière catholique permet désormais d’être enterré selon un processus qui respecte le plus possible l’environnement, sans pierre tombale.

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Afin de préserver l’environnement, il existe en Australie des cimetières «verts», dont un où les défunts sont mis en terre dans des vêtements biodégradables, dans un cercueil en pin ou en osier non traité. Les thanatologues n’utilisent aucun produit chimique. La concession n’est valable que pour 10 ans. Etant donné qu’il n’y a pas de pierres tombales, les proches des disparus retrouvent l’emplacement des cercueils au moyen de GPS et peut-être bientôt aussi grâce à Google Earth.

A bientôt ! 

Marie-Laure
pour La mort fait partie de la vie

Livres:

(1) « Les Aborigènes d’Australie »
de Stephen MUECKE et Adam SHOEMAKER
Découvertes Gallimard, 2002
 
(2) « L’expression obligatoire des sentiments
(rituels oraux funéraires australiens) »
de Marcel Mauss
Journal de psychologie, 18, 1921
 
« Les rites de l’au-delà »
de Jean-Pierre Mohen
Odile Jacob, 1995

« La Voleuse de livres »

de Markus Zusak

Oh ! Editions, publié en 2007 en France

« Lettres de Venise »

de Robert Dessaix

Le Reflet, 2001

Sources :

(*) http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=20060108

http://fr.wikipedia.org/wiki/Aquamation
http://www.francedidgeridoo.com/ceremonie-funebre-t2579-15.html
http://books.google.be/books?id=mfAWwd7IpAAC&pg=PA272&lpg=PA272&dq=aborig%C3%A8nes+rites+fun%C3%A9raires&source=bl&ots=svZCjyTt7F&sig=X5I2-0-N67RboDDckqau1ekLzE0&hl=fr&sa=X&ei=k9FxT4K3HcHL8QPXsKTfCQ&ved=0CFsQ6AEwBw#v=onepage&q&f=false
http://noxy17.unblog.fr/2011/08
http://detoursdesmondes.typepad.com/dtours_des_mondes/australie_1/
http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=14967
http://www.artdudesert.fr/Birnberg-LePorche4.pdf
http://www.ville-ge.ch/meg/totem/totem58.pdf
http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=tribus_australie_sud_est.doc&source=web&cd=1&ved=0CCMQFjAA&url=http%3A%2F%2Fclassiques.uqac.ca%2Fclassiques%2Fmauss_marcel%2Foeuvres_2%2Foeuvres_2_08%2Ftribus_australie_sud_est.doc&ei=NDVyT_nwGoi78gOG1vlA&usg=AFQjCNETwRmHWX0SydZGgN6B41jO9qL9Iw&cad=rja
http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=expression_sentiments.doc&source=web&cd=4&sqi=2&ved=0CDcQFjAD&url=http%3A%2F%2Fclassiques.uqac.ca%2Fclassiques%2Fmauss_marcel%2Fessais_de_socio%2FT3_expression_sentiments%2Fexpression_sentiments.doc&ei=6jVyT5TpB4Tr8QPch-wk&usg=AFQjCNG4HnTnZp07RlTGVgzM104RR9ACNA&cad=rja

http://www.evene.fr/livres/livre/markus-zusak-la-voleuse-de-livres-26336.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Voleuse_de_livres

http://www.youtube.com/watch?v=j_vtfUgeZIo

http://www.babelio.com/auteur/Markus-Zusak/3725

http://www.decitre.fr/livres/Night-Letters.aspx/9782253152484

http://www.evene.fr/celebre/biographie/robert-dessaix-17604.php
http://midnightoz.wordpress.com/2009/02/08/the-coogee-walk-till-bondi-beach/

http://www.cyberpresse.ca/international/ailleurs-sur-le-web/201009/30/01-4328114-en-australie-meme-les-cimetieres-sont-verts.php

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_de_Waverley