Comment faire son deuil et accompagner des proches?
Cette semaine, je vous propose de découvrir à travers deux de ses livres, Christophe Fauré, psychiatre spécialisé dans l’accompagnement des personnes en fin de vie et de leur proche.
Pour l’introduire, voici la bande annonce du film La petite chambre, en salle depuis hier dont le thème est justement le deuil et l’accompagnement en fin de vie.
La petite chambre – Un film de Stéphanie Chuat
« C’est une histoire de coeur. Celui d’Edmond n’est plus très solide. Mais il bat au rythme d’une indépendance farouche, celle qui lui fait refuser l’idée d’entrer en maison de retraite, celle qui le pousse à refuser les soins de Rose, qu’on lui envoie comme infirmière à domicile. Papy fait de la résistance? La jeune femme lui tient tête. Elle sait le tumulte qui saisit un c?ur quand il faut accepter l’inacceptable. Le sien n’est pas encore remis. Un jour, une mauvaise chute oblige Edmond à accepter l’aide de Rose… »
Le grand livre de la mort à l’usage des vivants
« La mort a toujours été ressentie par l’homme comme un mystère douloureux, un événement tragique, voire un scandale. Notre société moderne en a presque fait un tabou : on ne parle pas de la mort, on évite de la montrer, on tente de l’oublier.
Alors, lorsqu’elle nous touche concrètement, elle nous laisse d’autant plus désemparés face à de nombreuses questions :
Qu’est-ce que la mort ?
Qu’en disent la médecine, les philosophies, les religions ?
Faut-il la taire ou en parler ?
Comment accompagner la fin de vie ?
Que faire du corps : dons d’organes, inhumation, crémation ?
Que dire, que faire, lorsqu’on n’est pas ou peu croyant ?
Qu’est-ce que le temps du deuil ? Les rites du souvenir ?
Que disent les traditions religieuses sur un » au-delà » de la mort ?
Ces nombreuses questions qui entourent la mort d’un proche sont traitées par une centaine de spécialistes de tous horizons : médecins, psychanalystes, religieux et historiens des religions, philosophes, juristes, acteurs du domaine funéraire… «
Vivre le deuil au jour le jour
Présentation de l’éditeur :
« Aujourd’hui que la mort est devenue taboue, on ne porte plus le deuil après la perte d’un proche. On le vit, en silence. Or c’est un traumatisme, une blessure dont les répercussions se font sentir tout au long de la vie.
A l’aide de nombreux exemples, Christophe Fauré explique, au jour le jour, le cheminement du deuil, différent selon l’identité du défunt et l’histoire de chacun. Il répond aux nombreuses questions des endeuillés :
– Combien de temps faut-il avant de reprendre goût à la vie ?
– Pourra-t-on jamais vivre comme avant ?
– Pourquoi la douleur revient-elle sans cesse ?
– Faut-il masquer sa douleur ou la laisser s’exprimer ?
– Les autres peuvent-ils comprendre et partager ?….
Ce guide psychologique dit et analyse la déchirure. Il permet de savoir à quel point ce que l’on traverse est normal et comment s’en sortir. Il constitue un accompagnement, apporte un éclaircissement et un réconfort inestimables à celles et ceux qui, confrontés à une terrible douleur, ne savent plus comment avancer. »
Et si cette petite présentation ne vous a pas convaincu, voici une réaction intéressante :
« Vivre le deuil d’un très proche, c’est sombrer dans le néant. Rien ni personne ne soulage la douleur, certainement pas un livre. Mais celui-ci permet de comprendre, du fond du gouffre, ce qui nous arrive, et donc de mettre des mots sur le vécu, de le faire compreet donne au propos l’humanité dont l’endeuillé a le plus grand besoin. Un excellent ouvrage, bien plus complet que beaucoup ndre à ceux qui nous soutiennent, ces vivants qui nous retiennent à la vie. Ce livre est écrit avec une grande sensibilitéd’autres sur le sujet. »
Pour conclure, voici un petit extrait sur le thème du deuil:
« On avait jusque là plus ou moins cru à une justice, à une sagesse inhérente à « l’ordre des choses »…et soudain son enfant se noie, son épouse meurt en couches ou son compagnon se tue.
Là tout vole en éclats.
Le fragile édifice de ses croyances et de ses convictions se trouve violemment ébranlé et on vient à se demander si on ne s’est pas trompé ou si on n’a pas été trompé.
On est en colère contre Dieu, en colère contre la destinée.
La révolte est soit brutale et explosive, soit insidieuse et rampante, quand, au fil des mois, tout ce à quoi on avait cru s’effrite.
L’épreuve est difficile…car c’est un système essentiel de repères et références qui est mis en cause…
Il est certain que l’on ne peut s’empêcher de ressentir ce qu’on ressent !
Pour l’instant, la colère est présente, il faut en tenir compte.
Si le chemin du deuil passe par elle, c’est qu’elle a manifestement sa raison d’être. »
Christophe Fauré
Je vous souhaite donc une bonne lecture et vous dis à la semaine prochaine! En attendant, je vais faire un petit tour à la montagne… 😉
Jérémy