Les japonais face à la mort, le Kakugo
Vendredi 11 mars 2011, un violent tremblement de terre suivi d’un tsunami jaillissent? le Japon compte près de 20 000 morts et disparus. Les japonais découvrent avec stupeur et tremblements, des scènes de désolation. Certains ont perdu un père, une mère, un frère, une s?ur, un intime cher à leur c?ur.
Au pays des samouraïs, devant cette douleur immense, au delà de l’effroi, les japonais s’emparent d’une détermination propre à leur philosophie de vie. Dans la lignée des ancêtres guerriers, le peuple reste digne face à la mort sans laisser place à la peur. C’est ce qu’on appelle le Kakugo : faire face à l’inévitable, l’insoutenable.
Il nous semblerait indécent de ne pas manifester à la mort d’un proche des pleurs, des cris. Tous ces sentiments, signes de tristesse de la perte de l’être aimé. Dans la culture japonaise, la discipline s’impose face à la mort, même la plus catastrophique. Elle nous donne sans nul doute, une belle leçon d’acceptation. A titre d’exemple, la centrale nucléaire de Fukushima. Alors que la population a été évacuée d’une « zone d’exclusion établie par les autorités japonaises », de courageux techniciens s’efforcent à réparer la centrale, au péril de leurs vies, en présence d’un taux élevé de radiation. Ainsi, cette force ancestrale, le Kakugo, leur permet d’aller de l’avant, reconstruire et vivre pour ceux qui sont partis.
Pour conclure, Montesquieu disait : « il faut pleurer les Hommes à leur naissance et non pas à leur mort ». Cependant, que peut on penser de cette culture, qui contrôle ses émotions ? N’est-il pas nécessaire de pleurer ensemble la mort d’un proche pour faire son deuil et ainsi redonner sa juste place à la mort au sein de la vie?
Lyhia
— La mort fait partie de la vie —
Source :
http://soleilslevants.blogs.courrierinternational.com/archive/2011/03/14/kakugo-la-resolution.html
