Comment gérer le deuil pendant les fêtes? comment ne pas repenser à tous ces moments partagés? Comment continuer à fêter la vie et le temps qui passe sans ceux que l’on a perdus ? N’ayez pas peur d’être parfois triste, partagez votre tristesse, déléguez si vous ne vous sentez pas à la hauteur de la préparation des fêtes …

Ca y est demain, le père noël passera dans la cheminée des plus petits en France, pour déposer les cadeaux aux pieds du sapin … Mais les petits belges ont déjà reçu des cadeaux le 12 décembre à la Saint Nicolas ! Je suis partie à la recherche de divers articles qui parlent de noël et des différentes coutumes … Petit tour du monde de Noël …

A lire aussi : Les fêtes, un moment de joie, mais aussi de souvenirs …

Commencons déjà avec un peu d’étymologie pour le mot Noël ! :-)  

Noël vient du latin Natalis (dies).
C’est (le jour) natal…et représentait l’anniversaire de la naissance du Sol Invictus (le Soleil Invaincu). 

Cette fête avait lieu le jour du solstice d’hiver : c’est en effet à partir de cette date que les jours se rallongent : le soleil renaît…

Cette année, le solstice d’hiver a lieu le 22 décembre 2011, à 6 h 29 (heure de France, ou 5 h 29 TU).
C’est à cette minute que commence l’hiver. 

Noël, c’est à l’origine la fête du soleil !

25 décembre, ancien jour du solstice d’hiver

Quand Jules César réforme le calendrier, le solstice d’hiver tombe un 25 décembre… On décide alors qu’une année comportera 365 jours et 6 heures (soit 1 jour supplémentaire tous les 4 ans). Mais cela fait 11 minutes en trop, soit 18 heures par siècle !
Les Russes devront attendre l’arrivée au pouvoir des bolchevistes. C’est pourquoi leur Révolution d’octobre (1917) s’est déroulée… en novembre.

Jul, la célébration du solstice scandinave

Jul, la célébration du solstice scandinave

Jul, la célébration du solstice scandinave

Comme le Natalis dies des Romains a formé Noël, c’est aussi la célébration du solstice d’hiver qui est à l’origine du nom de Noël dans les pays scandinaves. Ainsi, au Danemark, Noël se dit Jul (se prononce [youl]). Cette fête est encore plus importante dans les pays nordiques: plus on va vers le nord, plus les jours sont courts en hiver (et plus les jours sont longs en été).
Le Julbock est l’un des plus vieux symboles de Noël dans les pays scandinaves et du nord de l’Europe. On peut le traduire en français par chèvre ou bouc de Noël. Il s’agit en effet d’un grand bouc de paille tressée, dont l’origine remonte à bien avant l’ère chrétienne : le bouc était en effet lié au dieu nordique Thor.

Célébrons Noël !

Les Romains et les Germains avaient pris l’habitude de fêter avec éclat la renaissance du Soleil… Cette fête fut alors « récupérée » par l’Église, qui estimait que le petit Jésus était aussi le Christ Soleil…
Alors, son jour de naissance ne pouvait être que le 25 décembre… 

Origines et traditions de Noël

Chaque année, la célébration de la Nativité s’accompagne de pratiques qui semblent réglées par une coutume immuable. Et pourtant, nombre d’entre elles nous viennent de la haute Antiquité, ou de différents pays. Pour mieux comprendre leurs richesses, suivons les explications de l’historien Philippe Conrad. 
 
Les serviteurs s’en allaient, pour « poser la bûche au feu » dans leur pays et dans leur maison. Au Mas ne demeuraient que les quelques pauvres hères qui n’avaient pas de famille ; et parfois des parents, quelque vieux garçon par exemple, arrivaient à la nuit en disant : « Bonne fête ! Nous venons poser, cousins, la bûche au feu avec vous autres ». Tous ensemble nous allions joyeusement chercher la « bûche de Noël » qui ? c’était de tradition ? devait être un arbre fruitier. Nous l’apportions dans le Mas, tous à la file, le plus âgé la tenant d’un bout, moi, le dernier-né, de l’autre ; trois fois nous lui faisions faire le tour de la cuisine ; puis, arrivés devant la dalle du foyer, mon père, solennellement, répandait sur la bûche un verre de vin cuit en disant : « Allégresse ! Allégresse ; mes beaux enfants, que Dieu nous comble d’allégresse ! Avec Noël tout bien vient. Dieu nous fasse la grâce de voir l’année prochaine. Et, sinon plus nombreux, puissions-nous n’y pas être moins. » Et nous écriant tous « Allégresse, allégresse, allégresse ! », on posait l’arbre sur les landiers et, dès que s’élançait le premier jet de flamme : « À la bûche boutefeu ! » disait mon père en se signant. Et tous nous nous mettions à table. Oh ! La sainte tablée, sainte réellement, avec, tout à l’entour, la famille complète, pacifique et heureuse. Trois chandeliers brillaient sur la table et si, parfois, la mèche tournait devers quelqu’un, c’était de mauvais augure. À chaque bout, dans une assiette, verdoyait du blé en herbe, qu’on avait mis à germer dans l’eau le jour de la Sainte-Barbe. Sur la triple nappe blanche tour à tour apparaissaient les plats sacramentels : les escargots, qu’avec un long clou chacun tirait de la coquille ; la morue fine et le muge aux olives, le cardon, le scolyme, le céleri à la poivrade, suivis d’un tas de friandises réservées pour ce jour-là, comme : fouace à l’huile, raisins secs, nougat d’amandes, pommes de paradis ; puis au-dessus de tout, le grand pain calendal, que l’on n’entamait jamais qu’après en avoir donné, re
ligieusement, un quart au premier pauvre qui passait. La veillée, en attendant la messe de minuit, était longue ce jour-là ; et longuement, autour du feu, on y parlait des ancêtres et on louait leurs actions?
Cette évocation des Noëls de son enfance que nous a laissée le grand écrivain provençal Frédéric Mistral résume parfaitement ce que fut cette fête dans l’Europe traditionnelle. 
Fête de la famille et de la mémoire, fête de l’enfance dont le déroulement mêle, diversement selon les régions, des pratiques immémoriales liées à l’arbre et au foyer, les rituels de la table, l’affirmation des solidarités communautaires et la piété chrétienne.
 
 
Moment privilégié de la manifestation du sacré, l’anniversaire de la naissance du Christ, confondu avec le moment des nuits les plus longues, annonce l’éternel retour de la vie.
Symbole fort de la fête anniversaire de la Nativité, l’arbre de Noël
Un sapin toujours vert témoigne de la persistance de la vie, tout comme le lierre et le houx, demeurés verts au cours de la saison froide, annonçaient le retour de Dionysos, dieu grec de la végétation toujours renaissante. C’est en Alsace, au XVIe siècle, que l’on trouve, à l’époque moderne, les premières mentions des sapins de Noël et, en 1604, l’érudit Johann Konrad Dannhauer déplore que « pour Noël, il soit d’usage à Strasbourg d’élever des sapins dans les maisons. On y attache des roses en papier de diverses couleurs, des friandises ou des pommes? »
Le culte des arbres et le mystère des forêts jouaient un rôle important dans l’ancienne religiosité européenne, et il est clair que l’Église chrétienne a pris soin de « récupérer » ces croyances ; l’arbre de la Connaissance était présent sur le parvis des églises quand on y jouait, au soir de Noël, certains drames liturgiques, ce qui impliquait ? pour disposer d’un arbre vert à ce moment de l’année ? d’utiliser un sapin. 
 
La crèche, figuration de la Nativité
 
Symbole des récoltes passées et à venir, la « paille de Noël » permet de confectionner étoiles, animaux ou figures destinés à la décoration de l’arbre. À côté de celui-ci, la crèche maintient le souvenir de la Nativité du Christ. Cette tradition a surtout connu de brillants développements dans les pays de l’Europe latine et catholique comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal, mais l’Allemagne du Sud et la France y sont également attachées. Le mot vient du provençal crepcha, et l’on sait l’importance que revêt cette tradition dans les Noëls provençaux. Dès le haut Moyen Âge, des crèches sont installées dans les églises et des jeux liturgiques, dits « jeux de la Nativité », y sont organisés au soir de Noël. 
Des traditions de l’ancienne civilisation rurale?
 
Outre le gui et le houx qui contribuent largement aux décorations de Noël, la tradition de la « bûche », aujourd’hui réduite à la consommation de la célèbre pâtisserie, confirme le lien étroit qui unit cette fête de l’hiver à la végétation. À l’origine, on faisait brûler dans la cheminée une véritable bûche, et son embrasement constituait l’un des moments forts de la veillée de Noël. Bénie par le chef de famille, arrosée d’eau-de-vie ou de vin, elle était décorée de rubans et de feuillages, et ses tisons soigneusement conservés étaient censés protéger de la foudre.
En Sicile, on la brûlait solennellement devant la crèche figurant la Nativité. Chêne, frêne, tilleul ou olivier, l’arbre utilisé varie selon les régions.
 
Noël est également l’occasion d’un repas exceptionnel, jadis marqué par la consommation de viande de porc, largement remplacée aujourd’hui par la dinde dont la tradition nous vient d’Angleterre, puisque ce serait le roi Henri VIII qui l’aurait mise à l’honneur dans le second quart du XVIe siècle. Un peu partout, la veillée de Noël a donné naissance à des traditions culinaires originales.
 
? à celle, plus récente, du père Noël
 
Le père Noël, ce distributeur de cadeaux dont les petits enfants attendent impatiemment la venue? Lors des saturnales, les anciens Romains s’offraient mutuellement des cadeaux, ces strenae qui sont devenues nos « étrennes » et, que ce soit à l’occasion de la Saint-Nicolas, de Noël, du jour de l’An ou de l’Épiphanie, cette coutume de la remise de cadeaux a perduré.
Le père Noël que nous connaissons actuellement, avec sa barbe blanche et sa houppelande rouge, est apparu récemment dans le folklore français en provenance des pays anglo-saxons, mais il semble bien qu’il ait eu chez nous quelques ancêtres significatifs.
Le père Chalande savoyard, le père Janvier bourguignon ou l’Olenzaro basque étaient des distributeurs de cadeaux très appréciés des petits ; mais c’est surtout saint Nicolas qui semble avoir fourni le modèle principal. 
 
En Allemagne, en Suisse, en Belgique et dans le nord et l’est de la France, c’est lui qui descend dans les maisons par le tuyau de la cheminée pour laisser à chaque enfant un témoignage de satisfaction ? jouets ou friandises ? ou de mécontentement ? morceaux de charbon.
 
Les enfants déposaient leurs souliers auprès de l’âtre, ainsi que du foin ou une carotte destinés à l’âne que le saint utilisait comme monture. En Italie, c’est la fée Befana qui distribue ? le 6 janvier, jour de la fête de l’Épiphanie ? les cadeaux destinés aux enfants, et c’est au même moment que les petits Espagnols reçoivent les présents que déposent pour eux les Rois mages?
 
Très souvent, elle est représentée comme une vieille petite dame munie d’un grand sac ou d’une hotte, se déplaçant sur un balai (bien qu’ici elle soit photographiée sur un âne… cependant, personne n’a vu comment elle parcourait toute l’Italie en une seule nuit !) Loin d’être une sorcière, il s’agit d’une fée bienfaitrice toujours souriante, qui voyage avec un sac plein de bonbons, de chocolats mais aussi de bien mauvais charbon !
 
Selon la tradition, elle distribue des friandises aux enfants qui ont été sages pendant toute l’année, et son charbon à ceux qui ont été désobéissants. Elle est en effet à la fois bonne et intraitable, tour à tour Saint-Nicolas et Père Fouettard : vêtue de noir, elle symbolise à la fois le mal et le bien, mais surtout l’heureuse fin de la série des nuits d’hiver, les plus longues et effrayantes.
Durant la journée du 6 janvier, les plus jeunes chantent des chansons comme celle-ci :
 
La Befana vien di notte
con le scarpe tutte rotte
col vestito alla romana:
Viva viva la Befana! 
 
Partons à la découverte de quelques pays ! :-)

Portugal

Dès la première semaine de décembre, dans les villages blancs coiffés de tuiles briques échelonnés sur la route qui serpente entre Cabo da Roca sur la pointe la plus occidentale de l’Europe et Sintra, les petits marchés du dimanche s’animent sur le bord des routes. Entre les choux, les navets et les oignons, toutes décorées de boules rouges, de grandes bottes de houx frais de plus de deux mètres coupées dès l’aube, attendent d’être tressées en couronne. Aux Açores, on a brodé pendant des mois des napperons et des sous-verres en forme de poinsettias qu’on retrouve dans les boutiques du continent.
Dans la maison, un sapin décoré de boules de verre soufflées, ou de vieil argent dépoli, sur la table, des bougies, des angelots dorés.
 
Dans la cuisine, on travaille la pâte des Massa de Filhos, une pâtisserie traditionnelle qu’on fait lever dans un grand plat de terre cuite, le temps d’aller entendre la Messa du Gallo, littéralement la Messe du Coq ou la Messe de Minuit. Au retour, alors qu’on fait le café et sort l’Aguardiente, on plonge la pâte dans l’huile bouillante. Saupoudrées de sucre et de cannelle, elles sentent bon cette nuit bénie entre toutes où naquit l’Enfant Jésus.
Le 25 décembre fait place à la viande. Dès les premiers jours de décembre, on peut voir des éleveurs de volailles parcourir les rues de Lisbonne, en compagnie de troupeaux de dindes (perù, en portugais) dont ils font l’article. 
On retrouve aussi sur la table, le cabri cuit au four.
Le repas se termine par du Riz au lait (roz doce) saupoudré de cannelle, un Leite creme qu’on caramélise au fer rouge dans la région de Minho, des Rabanadas frits à l’huile d’olive.
La pièce maîtresse est le « Bolo Rei », la Couronne des Rois, qui se consomme du 15 décembre au 15 janvier, une pâte briochée très riche, truffée et garnie de grandes lamelles de fruits confits et de sucre qui marque la fête du solstice d’hiver.
Anciennement, on échangeait les cadeaux le dimanche des Rois, car c’est en ce jour que les Rois Mages offrirent l’or, l’encens et la myrrhe à l’Enfant Jésus. La coutume survit encore dans certaines familles ou certaines régions. 

Traditions des alentours de Noël à Trás-os-Montes : La fête des Caretos.


 
Les petits chemins tortueux des montagnes ont maintenu les communautés à distance des grandes agglomérations, ont permis la survie d’anciennes coutumes de la région. 
Tel est le cas de la fête des Caretos, qui se produit dans tout le Nord-est à hauteur de Noël, par de rites ancestraux, avec peu de variantes suivant les villages.
La fête commence à l’aube, avec le cornemusier qui réveille tout le village avec sa cornemuse.
Les maîtres, responsables de l’organisation de la fête, parcourent les rues en rendant visite à tous les villageois, suivi par le groupe de « CARETOS », une espèce de créatures étranges d’un autre monde qui fait beaucoup de bruit, habillée de costumes bizarres, avec des hochets pour attirer l’intention et des rubans suspendus, et de masques diaboliques.
Ils dansent, sautent, se tournoient et font un grand vacarme « Ils font le diable ».
Ce jour là tout leur est permis et derrière le masque qui leur permet de ne pas être reconnu ils commettent les plus grands délires, effrayent les petits enfants et poursuivent les
jeunes filles ? Ils sont seulement affectueux avec les personnes âgées.
Sans aucune invitation ils envahissent les maisons où ils prennent des andouilles, boudins, saucissons, viandes fumées, figues séchés et le pain pour le gouter de la fête. Les autres victimes sont les propriétaires des caves à vin. Quand ils sont attrapés, ils les prennent par le bras et les obligent à ouvrir les tonneaux de vin pour que les caretos boivent.
Avec touts les mets réunies, ils passent au banquet, sur une grande table mise dans le parvis de l’église.
    

 

Québec

Dès le mois de novembre, un royaume du Père Noël est aménagé dans beaucoup de centres commerciaux. 
Les enfants y vont pour rencontrer le Père Noël. 
A Montréal, a lieu tous les ans la parade du Père Noël organisée par un grand magasin. Malgré le froid, les enfants viennent nombreux applaudir le Père Noël qui ferme le défilé. Quand la parade est terminée, il s’envole sur son char allégorique sous les yeux éblouis des enfants. 
 
Les québécois décorent l’extérieur de leur maison avec des guirlandes de lumières, des branches sapin et des rubans rouges. Ils placent des petits sapins tout illuminés au bord des rues. 
Les postes canadiennes, reçoivent des milliers de lettres pour le Père Noël. 
Du lait et des biscuits sont placés près de la cheminée pour le Père Noël. 

Etats Unis

Noël est une grande fête populaire aux Etats Unis.
Les étrangers qui sont venus s’installer dans ce pays ont tous apporté leurs traditions.  
Toute la famille participe à la décoration de la maison. On suspend des grandes chaussettes près de la cheminée. On expose les cartes de Noël sur les murs. On prépare des guirlandes de pop corn. 
On accroche dans le sapin des petites cannes en sucre rouge et blanc. 
La boite aux lettres est pleine de cartes de Noël envoyées par les amis et la famille. 
Les maisons et les arbres sont décorées avec des guirlandes électriques. 
A Noël les enfants chantent dans les rues et reçoivent un peu d’argent.
Aux Etats Unis, le Père Noël tout habillé de rouge s’appelle Sant Claus.
 
La dinde que l’on consomme dans de nombreux pays à Noël, a été découverte par les conquérants espagnols aux Etats Unis. 
C’est donc ici un plat traditionnel à l’honneur pour le « Christmas dinner » le 25 décembre, mais également pour Thanksgiving quelques semaines auparavant. Beaucoup de familles dégustent alors pour le repas de Noël une belle pièce de boeuf comme plat principal.
A la Maison Blanche, on déguste le « Gâteau du Président », une recette vieille de plus de 2 siècles, une tradition qui remonte à Abraham Lincoln et qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.
 
Le Egg Nog : un breuvage riche et épais parfumé au rhum, parfois rehaussé de cannelle ou de muscade que l’on offre dans de petites tasses de verre en signe de bienvenue à tous les invités. 

Belgique

A l’approche de Noël, la tradition veut qu’on se régale en Wallonie de « tripes à l’djotte », aussi appelées « vettes tripes » ou boudin vert parce qu’elles sont à base de chou vert. Pour les réussir, il faut une même part de légumes et de viande de porc, de préférence des bas morceaux, additionnée de sel, de poivre, de clous de girofle et de noix de muscade.
Dans la région de Nivelles, tous les enfants savent que le Petit Jésus lui-même dépose, au pied de leur lit, les savoureux cougnous de Noël, dont la pâte est façonnée jusqu’à ce qu’elle prenne la forme d’un corps à deux têtes.
A Andenne, on prépare les « trairies », série de cinq cougnous de taille décroissante, que l’on déguste traditionnellement, dans le recueillement, après la Messe de Minuit.
 
A Liège, on prépare « la boukète », cette délicieuse crêpe à la farine de sarrasin, frite à la poêle avec du beurre, agrémentée de raisins de Corinthe ou de ronds de pommes et servie saupoudrée de sucre fin ou de cassonade. On l’accompagne d’un bon vin chaud et, dans le pays de Herve, on l’agrémente du célèbre sirop qui fait l’honneur de la région. 

Australie

 
 
Les australiens fêtent la naissance de l’enfant Jésus sous une chaleur torride. 
Leur repas est souvent constitué d’une dinde rotie ou d’une oie et d’un beau pudding, comme en Angleterre.
Ainsi, le 24 décembre au soir, des milliers de personnes se rassemblent dans le centre de Melbourne pour chanter des chants de Noël. Sur les cartes de Noël figurent des scènes traditionnelles avec des sapins enneigés, du houx et du gui? très difficiles à trouver en cette saison ! Les Australiens ont également l’habitude de décorer leurs maisons avec un « Christmas bush », un arbre à petites feuilles rouges qu’ils parent de la même façon que les sapins européens. Et ceux qui veulent absolument un arbre de Noël traditionnel doivent se contenter d’un sapin en plastic. 
Manifestations sportives, rassemblements populaires et autres événements, la fin d’année est haute en couleurs en Australie ! Le sport joue un rôle essentiel dans le mode de vie australien et, par conséquent, il est de la partie en cette période.Le « Boxing Day », c’est-à-dire le 26 décembre, jour de la famille et donc férié, tous les yeux sont braqués sur le terrain de cricket de Melbourne qui accueille les tests-matchs les plus attendus du calendrier mondial de cricket.
Autre événement incontournable ce jour-là, la course nautique « Rolex Sydney Hobart » pour laquelle la foule se rassemble le long du port pour observer le départ de la course. 
Certains austaliens fêtent Noël sur la plage. Ils organisent un grand pique-nique avec de la dinde froide, des salades et des gâteaux. 
  

Japon

Le repas du Nouvel An est fort en symboles et en rituels. 
Il est invariablement servi dans la maison du chef de la famille. Chaque aliment est spécialement choisi parce qu’il représente un symbole de félicité. Il existe de nombreuses variantes dans le rituel dépendant des régions. Par contre les produits culinaires utilisés tous les jours dans la cuisine prennent ici un caractère sacré et symbolique. Ainsi, le mirin, un vin de riz doux utilisé autant comme breuvage que dans la cuisine traditionnelle est parfumé de poivre et d’épices et offert à chaque visiteur dans un jeu de trois tasses.
Le plus important des mets est sans contredit le mochi, un riz gluant bouilli, puis pilé avec un mortier ou un maillet de bois pour faire des gâteaux traditionnellement servis le Jour de l’An.
 
 
Au Japon, les dieux prennent une large part dans les cérémonies et, pour mettre la nouvelle année sous de bons auspices, on confectionne des mochi arrondis, un petit placé sur un plus grand décorés avec des urajiro (fougères), des homards symboliques pour faire un kagamimochi, une sorte de plat rituel offert aux dieux du foyer chaque Jour de l’An.
 
Le 11 janvier, les gâteaux sont partagés entre les membres de la famille. Manger du kagamimochi est une façon de demander la protection des dieux.

Grèce

En ce temps des Fêtes le pays de St-Basile fleure bon le miel et l’olivier. 
Sur cette Mer Egée parsemée d’îles blanches et bleues, Noël et le Nouvel An se transforment en coutumes et superstitions toutes aussi savoureuses les unes que les autres.
Saint-Basile, philanthrope de l’Asie Mineure sous l’Empire byzantin, distribue aux enfants sages des cadeaux et des friandises.
 
Puisqu’il n’y a pas de sapin, ni de bas accrochés au manteau de la cheminée, St-Basile les place tout simplement au coin du foyer ou sur la table du festin. 
En Grèce, la ménagère n’oublie jamais de marquer le pain de Noël en imprimant sa main sur la pâte avant de le faire cuire pour montrer aux enfants que Jésus a marqué ce pain en ce jour béni. 
 
Dans les régions rurales, le pain est façonné en forme d’animaux, vache, mouton, etc. et un pain est spécialement déchiqueté et donné au bétail par la fille aînée de la maison.
Le Temps des Fêtes en Grèce s’effectue dans la sobriété. Par exemple, à Lemnos, le centre de table est composé de pommes grenades et de miel.
La table est frugale. Si on emprunte la tradition de la dinde aux pays du nord, on la farce différemment à la viande, aux tomates et aux baies. 
Pas de sapin … mais à Madytos, on pique une branche d’olivier dans le gâteau de Noël, placé au centre de la table. Quelques noix, des oranges et des pommes et la voilà toute décorée pour les fêtes. Tradition oblige : on lève alors la table par trois fois en disant: Table de la Dame, Table de la Vierge Marie, Le Christ est né, que tout le monde soit dans la joie. Le gâteau et la branche demeurent au centre de la table jusqu’à l’Epiphanie … où on peut alors couper le gâteau. 

Antilles

Aux îles, Noël prend des allures créoles et françaises comme ses habitants et le tronc des palmiers s’enrubanne de petites lumières blanches. 
La Messe de Minuit est de tradition et, au retour, le célèbre Ti-Punch est détrôné en cette occasion par le « Schrub » ou « Schrubb ». À St-Barths, ce cocktail est composé de rhum blanc, de citron, de sirop de sucre, parfumé aux saveurs des îles – cannelle, muscade, girofle et thé du charpentier. En Guadeloupe, ce sont des écorces d’agrumes qui donnent au rhum blanc leurs parfums.
On se prépare pour les Fêtes dès le mois d’octobre. Il ne suffit pas, dit-on ici, de mettre tous les ingrédients dans une grande dame-jeanne et de laisser reposer. Pour que le cocktail soit habillé de paillettes d’or, il faut une longue macération au soleil et au moins deux pleines lunes en exposition.
Après avoir savouré le rhum à petites gorgées, on apporte sur la table la grande soupière de soupe aux pois d’angole agrémentée de quelques morceaux de viande salée qui apporte un fumet incontestable de fêtes. 
uis viennent les plats de résistance qualifiés « pur porc ». Le cochon s’est transformé en boudin, pâté et ragoût. Le jambon est aussi de la fête et a pris, avant de cuire, son coup de l’étrier. Il sent le bon vieux rhum et le sucre de canne.
 
 
Par tradition, à St-Barths, on retrouve les « tchek », des galettes faites de noix de coco râpée qu’on mélange à du sucre de canne moulu (type cassonade) et qu’on parfume à la cannelle en poudre. Mais le clou de la fête demeure le « pône », un pain composé de patates douces, de giraumon (potiron local), de sucre, de vanille, de raisins, de cannelle, le tout enduit de bon beurre et doré au four. En Guadeloupe, la farandole des douceurs prévoit un blanc-manger au lait de coco, un quatre-quarts, des chadecs confits, ces pamplemousses géants à l’écorce encore verte, et des fruits-pays.

Mexique

Ici, Noël a un caractère très religieux; cadeaux et festivités, comme en Espagne, sont reportés à l’Épiphanie. Pour se mettre dans l’esprit des fêtes, il faut se rendre à Oaxaca dès le 16 décembre.
Les neufs jours de « posadas » commencent, soit le compte à rebours pour la naissance de l’enfant Jésus.
 
Pendant neuf jours, Marie et Joseph ont cogné aux portes des « posadas » ou auberges. Chaque soir, on recrée la scène et on en profite pour manger des « bunuelos » et des « atoles ». Selon la tradition, il faut casser l’assiette à chaque fois qu’on mange un « bunuelo » pour apporter la chance. Près de la cathédrale, les restaurants servent les « bunuelos » avec du chocolat chaud. Les potiers confectionnent des tonnes d’assiettes de terre cuite non vernissées pour l’occasion et les rues sont jonchées de débris.
Sur la table du réveillon, on trouve généralement le cochon rôti, la dinde, la salade de betterave et arachide. Le repas de Noël à l’intérieur du pays voit trôner la dinde mole dans sa sauce au chocolat pimentée. Sur les côtes, la morue à la biscaïenne avec tomates et oignons remplace la volaille.

Lituanie

Joyeux Noël! » se dit en lituanien « Linksmu ?ventu Kaledu! » 
Il est de coutume de nettoyer la maison de fond en comble dans la semaine qui précède Noël. Tout doit être parfait car toute la famille se retrouve au réveillon même si certains membres doivent venir de fort loin. Les enfants fabriquent des petites figurines pour accrocher dans l’arbre de Noël. Le repas du réveillon est appelé « Kucios », mot emprunté au grec « kukkia », qui désigne les ingrédients de base du repas : les légumineuses et les céréales.
Le repas ne comporte aucun plat de viande et débute à la tombée de la nuit lorsque les étoiles commencent à scintiller dans le ciel. Sur la table qui a été recouverte d`une couche de paille, on pose une nappe de lin blanc. La paille a deux fonctions : symboliser la naissance de Jésus dans une étable et faire un lit sur lequel les âmes des défunts pourront venir se reposer. Ce repas a une importance sacrée aux yeux des Lituaniens. Des hosties et du pain de Noël sont placés au centre de la table. Les plats sont sans viande, à base de poisson d`eau douce (brochet, hareng) de porridge, de gruau, de légumes, de purée de pommes de terre, de pain, de chou, de champignons, auxquels s’ajoutent  un potage de betteraves, des compotes, des pommes, des noix, des fruits secs?Ils sont au nombre de 12 pour représenter les 12 apôtres.
Chacun peut manger ce qu`il souhaite, mais il est essentiel de goûter à chaque plat au moins une fois. On raconte que celui qui ne mangera pas d`un plat de Kucios ne survivra pas jusqu`au Noël suivant. Le repas est pris solennellement, avec peu de conversations, de plaisanteries, et sans alcool. Tout le monde boit du jus de pommes maison. Puis on fait une pause pour accueillir le Père Noël et échanger les cadeaux. Vient ensuite l`heure de déguster une gelée d`airelles appelée « kisielius » ainsi que du lait aux graines de pavot et des biscuits de Noël.
La table est desservie seulement le lendemain matin.

Afrique 

Les chrétiens d’Afrique célèbrent la naissance de Jésus avec beaucoup de joie et de passion. Ces célébrations se concentrent sur les offices religieux et les défilés pleins d’entrain suivant les offices de la veille de Noël sont ponctués de chants et de danses.
Au Ghana, les églises commencent les préparations de Noël des mois à l’avance et certains disent que le pays entier semble se préparer en vue de la naissance de Jésus.
 
Les repas et les visites avec parents et amis jouent un rôle prépondérant durant cette période. Par exemple, les Kényans célèbrent généralement Noël en faisant griller une chèvre, dont la viande délicieuse es
t consommée dès qu’elle est prête. Ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter une chèvre ou d’en abattre une mettent leurs ressources en commun avec leurs parents et amis.
 
 
Au congo, Noël reste une période dédiée aux repas de famille et à la fête.  » Le 24 on va à l’église et la journée on va danser dans les bars, même si les adultes attendent plutôt le 31 pour faire la fête « , témoigne Joséphine. Le saka-saka (plat à base de feuilles de manioc) est dans toutes les assiettes, tous les proches sont là, on discute et on danse. Sentiment de partage et d’unité, chacun oublie pour un instant les vicissitudes d’une vie parfois difficile.
 » L’esprit de Noël dépend de l’éducation des enfants. Dans les quartiers populaires, l’idée d’un Père Noël est un folklore assez farfelu. Il serait pris pour un fou s’il se promenait dans les rues de Poto Poto (quartier de Brazzaville, ndlr). Ici Noël c’est plus la naissance du petit Jésus que tout ce tralala. C’est avant tout la fête des enfants. Une occasion pour eux d’avoir de petits cadeaux et de manger des gâteaux « , explique Joséphine, une jeune brazzavilloise de 25 ans.
Mais point commun entre tous les Noëls du monde, les enfants apparaissent toujours au coeur de cette fête. Le plus important est peut être là. 
 
Je vous souhaite donc de passer de bonnes fêtes, chaleureuses et festives !
Sandrine Tenaud, La mort fait partie de la vie
 
Un grand merci à toutes ces sources :