Un témoignage de Philippe et Simone Mathues

De la région de Charleroi (Belgique)

 

Nous pensons souvent à notre mort, mais nous sommes devenus sereins, car certaines choses ont été planifiées.

Nous savons que la mort coûte cher : nous avons une assurance-décès.

La mort entraîne beaucoup de démarches : nous avons décidé de léguer notre corps à la science, car nous pensons que de cette façon, nous servirons encore pour l’étude et la formation des futurs médecins.

Nous vivons dans notre amour et essayons de gérer les conflits familiaux qui existent dans notre grande famille.

Nous voulons prôner le pardon, la réconciliation, en leur disant « Aimons-nous vivants ! ».

Nous sommes certains de nous revoir un jour, ainsi que tous ceux qui ont meublé notre vie.

Nous avons vécu le deuil d’un de nos petits-fils à l’âge de 24 ans. Cela a ébranlé notre famille. Nous parlons souvent de lui, de ce qu’étaient ses rêves, ses goûts musicaux, de sa batterie, de sa grande taille (1,92 m), de son idéal d’infirmier-urgentiste qu’il allait être. Sa maman, notre fille, le visite souvent au cimetière. Elle a fait de sa tombe un jardin fleuri, cela l’aide. Nous, nous lui parlons et lui demandons d’aider sa maman, d’intervenir auprès du Seigneur au sujet de sa santé.

Nous pensons que la mort, loin d’être la fin de tout, est, au contraire, le début d’une autre vie qu’on ne saurait imaginer ici-bas. C’est comme l’enfant dans le sein de sa maman ne peut penser à ce que sera sa vie extra-utérine.

A notre fin de vie terrestre (la mort), nous allons vivre une autre vie et retrouver celles et ceux qui y sont parvenus avant nous.

Nous devrions souhaiter une présence dans l’absence !

Nous croyons que nous parlerions à notre défunt(e) en lui disant :  » Aide-moi. Sois avec moi. Ne me laisse pas errer. Pousse-moi vers une vie future. »

 

Philippe et Simone

Octobre 2015