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Parler de la mort puisqu’elle fait partie de la vie est l’objectif des « cafés de la mort ». Ce concept peut paraître un peu « macabre » à première vue. Il est néanmoins « bénéfique » puisqu’il permet de libérer la parole.

Dans ces cafés, se rassemblent des personnes dont un proche s’en est allé ou qui ont frôlé eux-mêmes la mort.

C’était le jour le plus vivant de ma vie

Le 20 octobre 2009, à 14h10, Jany a vu son mari se faire euthanasier. Devant les autres participants, elle se remémore: « On le prépare et on lui demande ‘Vous savez que vous pouvez toujours changer d’avis?’ Il répond ‘Oui, allez-y’. C’est vraiment une mise à mort mais, je ne peux pas l’exprimer, c’était le jour le plus vivant de ma vie, peut-être même encore que lors de la naissance de mes enfants. »

Grâce à ces rencontres, Jany a plus de facilités à parler de la mort: « Cela m’apporte beaucoup de pouvoir entendre d’autres expériences de vie et de pouvoir moi-même m’exprimer. »

Pour beaucoup, ces cafés de la mort, permettent de se libérer de ses peurs et de ses angoisses, surtout lorsqu’on a frôlé la mort. « Quand on a été proche de la mort, on se dit que les autres ne peuvent pas comprendre. Mais en fait, il y a tellement de gens qui l’ont vécu et on ne s’en rend pas compte. Sauf quand on va à des réunions comme ça », confie Camille.

Des réunions de ce type sont organisées partout dans le monde et aux quatre coins de la Belgique. « On s’est rendu compte qu’il y avait un besoin de quelque chose de concret, une rencontre dans la vie, dans un lieu de société », explique Sebastien Clippe, organisateur de ce café de la mort.

Pour en savoir plus sur ces lieux de paroles, rendez-vous sur le site www.lamortfaitpartiedelavie.com

https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-cafes-de-la-mort-lieux-de-rencontre-pour-liberer-la-parole?id=9749869