La maison blanche
L A M A I S O N B L A N C H E
de Vivianne Casolari
P R E A M B U L E
« …Il existe une erreur sournoise, une douleur, une condamnation première, fatale, originelle, derrière les destins apparents.
Ne te fie pas à la lumière, passant !
Ne cherche ni repos, ni baume dans ces paysages d’Italie où l’air semble si pur, l’arbre si préservé de la mort !
Elle parle dans la toute beauté, la mort, elle hante les beaux corps, elle obsède l’amour, elle peuple le regard des croyants, elle élève le moindre geste à son prix menacé d’éternité. »
Le Soleil ni la Mort – Jacques MERCANTON. (Lausanne 1910 – 1996)
&
Chapitre I – La maison blanche
«On dit que celui qui endure assez longtemps le poids de la calamité
peut finir par apprendre à rire » – Lawrence Durell.
Une maison blanche, illuminée par le bleu intense du ciel, se tient au milieu d’une pelouse, légèrement brûlée par la pleine chaleur de l’été. L’alignement des fenêtres du rez-de-chaussée, lui dessine un sourire énigmatique.
Dans la cuisine, une femme fait la vaisselle, et observe de la fenêtre, son petit garçon, qui joue dans le jardin, avec un ballon rouge.
Plus tard, en fin de soirée, on y voit le père.
Que manque-t-il ? Un chien ? Un chat ? Le chat, nous le verrons plus tard.
Le bonheur, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
*
Ils n’étaient pas au début de leur vie, et cette vie ne les avait pas gâtés. L’un et l’autre, avaient l’habitude d’être malmenés.
Tout à fait par hasard, ou pas…ils s’étaient rencontrés.
François était divorcé. De ce premier mariage, étaient nés deux enfants : une fille Christiane et un garçon, nommé Nicolas. Christiane avait épousé Victor et Nicolas, Maud.
Jeanine, plus jeune, célibataire au passé nébuleux, s’était accrochée à François.
Pourquoi ne pas fonder une famille ? C’était le bon moment. Celui d’espérer, de tout recommencer.
Ils étaient libres et se sont mariés. C’était François, c’était Jeanine.
A la naissance de leur fils Timothée, ils avaient recherché une maison, et avaient finalement trouvé ce qui convenait, à une trentaine de kilomètres, au nord de Bruxelles.
Ils quittèrent leur appartement douillet, devenu trop étroit, avec une pointe de regret. Les enfants ont besoin d’espace.
*
Ils viennent d’aménager. Datant de 1930, la maison entièrement restaurée, possède un vaste jardin, avec une dizaine d’arbres fruitiers arrivés à maturité, une pelouse ornée d’une petite pièce d’eau, le tout entouré d’un solide mur de pierre. Bémol à ce paradis, la proximité de la route. Celle-ci, exige la mise en place d’une grille, afin d’en fermer le portail.
Autre priorité, clôturer le bassin, bien qu’il soit encore à sec.
François, cultivé et mélomane, né dans une famille de nantis, avait tout pour réussir, trop peut-être. Après bien des déboires et des péripéties, il est engagé, par une société de fournitures de bureau, comme responsable commercial. Indépendant, il ne compte pas ses heures de travail.
Il se sent angoissé. Il reconnaît cette sensation qui naît de la peur de perdre ce qu’on aime, ce qu’on construit.
Jeanine, traductrice, spécialisée en langue allemande, travaille à la maison et s’occupe de leur fils.
Ce serait idyllique, si cela ne l’aidait pas, à satisfaire son addiction à l’alcool.
Les enfants de François et leur conjoint, conviés pour l’anniversaire de Timothée, quittent Bruxelles. Après l’autoroute, le paysage vallonné, procure un dépaysement immédiat. La journée s’annonce superbe.
Quasiment arrivés, ils font un brusque écart et évitent de justesse, Bébé Tim, à moitié-nu, qui trottine sur le bord du chemin, l’air extasié. On devine qu’il se dépêche de profiter de sa liberté.
Ce n’est pas la première fois, que l’enfant aventureux, échappe à la garde de sa mère. Résultat de la quantité de vin absorbé, Jeanine cède, dans le courant de la journée, à de longues somnolences ; elle perd tout contrôle sur la réalité. La vie de Timothée, livré à lui-même, dépend alors de sa curiosité, selon qu’elle est à risques, ou non.
Ce dimanche de juillet, Jeanine s’active à la préparation du menu qu’elle a concocté pour l’anniversaire de Tim. Il vient d’avoir deux ans et fait preuve d’une maturité exceptionnelle. Tous les espoirs sont permis.
Enfants et beaux-enfants, l’humeur assombrie, hantés par la même vision, celle du gamin courant sur la route, ont le cœur serré par un pressentiment : « Cet enfant ne fera pas de vieux os ».
Les apéritifs faisant leur office, ce mauvais augure passe à l’arrière plan, et on finit par fêter ce bébé fugueur, si attachant, heureux « comme un pape » d’être le centre de toutes les attentions.
Jeanine, affairée, le rouge aux joues, la démarche de plus en plus incertaine, sert des plats « nouvelle cuisine », qui franchement, ne rencontrent pas l’adhésion des convives.
Son va-et-vient, lui offre l’occasion, d’entamer sa réserve personnelle, la part de bouteilles de vin qu’elle dissimule en-dessous des éviers, au dessus des armoires. Usant d’un désordre organisé, la cuisine sert de paravent à sa dépendance.
Un savoureux gâteau d’anniversaire sauve cette fin de repas un peu chaloupée. Les yeux de Bébé Tim clignotent, repu, il s’endort sur le divan.
Chapitre II – Cache-cache
« Les dieux construisent des pièges où l’homme tombe en se croyant libre et de telle sorte qu’il y tombe chaque fois sans les reconnaître ».
Jean Cocteau.
Jeanine fait la vaisselle. Au dessus des éviers, la fenêtre grande ouverte et sans rideau, permet de surveiller le gamin, enfin, devrait…car la chaleur, la soif….on ne sait. Elle relève la tête, ne le voit plus dans le jardin.
Elle sort : « Tim ! «
Ah ! Le petit garnement ! Un nouveau jeu le passionne : « cache-cache ». Depuis, il ne répond plus quand on l’appelle, il attend qu’on vienne le surprendre.
Jeanine fait le tour de la maison : « Timothée ! »
Où est-il ? Elle ne comprend pas, elle n‘a fermé les yeux qu’un instant.
Elle tend l’oreille à une multitude de bruits ambiants qui se fondent dans l’air, dilatés par la température élevée. Rien d’anormal.
Ce qui l’inquièterait plutôt, c’est ce drôle de silence, cet espace déserté, le silence de l’absence.
Elle panique et se met à courir. De son regard qui s’affole, elle aperçoit, au ras du gazon, le pampers de Tim qui dépasse de la pièce en béton.
L’enfant a trébuché sur le rebord. Assommé, il est resté étendu sur le ventre, le nez dans quelques centimètres d’eau, le ballon qu’il souhaitait récupérer, à portée de la main. Les fortes pluies tombées pendant la nuit, ont à peine rempli le bassin.
Elle l’attrape, le retourne sur l‘herbe, le secoue doucement, puis plus fort, le positionne sur le côté, le soulève, lui prend la tête entre les mains : « Tim, c’est maman ! », mais l’enfant n’entend plus ces paroles magiques.
« Ce n’est pas possible ! Tout, mais pas ça ! «
Le cœur prêt à exploser, les poumons maintenus dans un étau, Jeanine suffoque, l’air ne passe plus. Tout brûle, fait atrocement mal. Sort de sa poitrine, enfin dégagée, un long cri, qui donne le frisson à tout le village.
*
Quelqu’un a prévenu les gendarmes, qui arrivent rapidement. Un médecin les accompagne.
A genoux, près de Bébé Tim, la mère, les jambes coupées, n’a pas pu se lever.
Le médecin transporte le corps de l’enfant dans sa chambre, au 1ier étage. Les gendarmes, sans ménagement, entraînent Jeanine, à l’intérieur de la maison. Dans la cuisine, ils s’installent sur les chaises autour de la table, repoussent les objets qui l’encombrent, et y déposent leur gros carnet noir.
Un robinet mal fermé, laisse l’eau s’écouler dans un des éviers.
Les deux gendarmes, face à Jeanine, la harcèlent de questions brutales.
– Vous êtes la mère ?
– Pourquoi êtes-vous arrivée trop tard pour sauver votre enfant ?
– Que faisiez-vous ?
– Depuis combien de temps était-il sans surveillance ?
– Pourquoi n’avez-vous pas contacté les services de secours ?
– Avez-vous essayé de le réanimer ?
– Connaissez-vous les premiers soins à appliquer en cas d’urgence ?
Feux croisés de questions auxquelles Jeanine, ne sait que répondre. Dévertébrée, tassée sur sa chaise, le menton dans le cou, ses mots se bousculent, elle bredouille.
Agacé, un des gendarmes se lève, ferme le robinet, se rassied et radoucit, dit : « Madame, nous ne sommes pas responsables de cette pénible situation. Nous faisons notre métier. «
Une phrase apprise petite fille, lui revient en mémoire : »Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement ! « Elle se répète cette phrase plusieurs fois, tente de remonter le fil du temps, n’entrevoit qu’une sorte d’écran blanc.
« Mais que me veulent-ils ? »
Elle voudrait être seule, enfouir son visage dans le creux de son bras, compter jusqu’à dix, entendre le rire de Tim, tout excité, qui dénonce sa cachette.
N’obtenant aucune réponse cohérente, après un bref « Madame, nous reviendrons plus tard », les gendarmes découragés, abandonnent Jeanine et remontent dans leur combi.
Saisie d’une peur irraisonnée, elle pense « Ils ont pris mon bébé ! »
Elle se rue dans les escaliers, butte contre la porte de la chambre de Tim que le médecin a refermée. Elle l’ouvre brusquement et se blesse la main à la clenche. Il est là ! Elle soulève la couette qui le recouvre. Qu’il est beau, tout joufflu, les paupières bleuies, les lèvres entrouvertes, on dirait qu’il joue à l’endormi pour le plaisir de se faire réveiller par des baisers. Elle lui caresse lentement la joue, y laisse des gouttes de sang.
Comment y croire dans cette chambre blanche et rose, encombrée des jouets, des dessins gribouillés, d’un enfant bien vivant. C’est un cauchemar ! Jeanine tente de toutes ses forces d’échapper à ce maudit rêve.
« Mon dieu, faites que tout soit comme avant ! »
François, prévenu sur son lieu de travail par les gendarmes, regagne sa voiture. Un malheur vient de se produire.
« Un malheur ? » La tête dans le brouillard, il essaie d’y voir clair et ne démarre pas de suite.
« Que se passe-t-il ? « Il en a déjà tant vu …et maintenant que tout va bien … « Chienne de vie ! «
Au mépris de toute prudence, il conduit comme un fou. A peine rentré, Jeanine l’agresse sauvagement. Elle le juge responsable de la noyade de leur fils. « Si le bassin avait été clôturé, Tim serait toujours là ! »
François, complètement ahuri, se dit que pour lui, l’urgence était toute relative, le bassin était à sec ! C’est vrai, qu’un gros orage a éclaté pendant la nuit. C’est vrai, que ses visites clients ne lui ont pas permis d’acheter le matériel nécessaire. C’est la vérité ! Elle le sait ! Pourquoi l’accuser ?
Il hurle toutes ses phrases, du moins, il en a l’impression, car la mâchoire douloureusement soudée, il est resté muet.
La mère, butée, tue le père sous les coups de ses accusations.
Quelques heures plus tard, les enfants et leur conjoint réunis chez François et Jeanine, ne peuvent que mesurer l’ampleur du désastre. Le corps sans vie, couché dans un lit à barreaux, est celui de Bébé Tim.
*
Jeanine écrit à ses parents. Elle ne les avait pas revus depuis le jour de ses dix-huit ans, ce fameux jour, où elle s’était enfuie, ayant pour tout bagage, sa carte d’identité. Le milieu familial était devenu pour elle, un endroit qui lui infligeait, chaque jour, une insupportable blessure.
Sa mère, affichait, sans vergogne, sa préférence pour son frère Martin, le fils adoré, doté lui, de toutes les qualités. Son père, trop faible, pour affronter sa femme, n’était pas intervenu. Il aimait sa fille, mais aimait encore plus la paix, cette sacro-sainte paix, la sienne.
Ils avaient renié Jeanine, qui, sa vie durant, avait traîné comme un boulet, l’handicap d’être inexistante aux yeux de ses parents.
Peut-être vont-ils la comprendre ? Peut-être vont-ils lui pardonner ? Ils aiment aussi leur fils ! Qui résiste à la tragédie de la mort ?
Elle ne reçoit aucune réponse. Ils sont si loin de l’amour.
&
Chapitre III – La petite Marionnette
« Entretemps, l’ombre portée par les arbres s’est effilée et déjà s’estompe. Et la lune est un soleil mort. » Hector Bianciotti.
C’est aujourd’hui, que le corps de Tim quitte ceux qui l’aiment.
Bien qu’il ne soit que 10h00 du matin, l’atmosphère est lourde. Les tentures à moitié tirées, font régner dans la salle de séjour, une pénombre, qui n’apporte aucune fraîcheur. La pièce n’est pas aérée, il y flotte l’odeur de ceux qui sont déjà loin.
Le cercueil de Tim est posé sur une table, les parents, assis de part et d’autre, aux prises avec une douleur trop énorme, que pour être partagée, ne se regardent pas. Chacun est solitaire, échoué en un lieu sans horizon.
Debout, le frère, la sœur, leur conjoint, osent à peine respirer. Le moindre mouvement fait un bruit d’enfer. Personne n’a dormi de la nuit et les visages en portent la trace.
Tim est couché dans sa petite caisse blanche, son ballon rouge contre lui, celui pour lequel, il a payé le gros prix. Dure expérience, qu’il ne mettra pas à profit.
Eternel drame en noir et blanc.
Maud a plus que jamais le sentiment de ce « quelque chose » au-dessus de nous, qui tire les ficelles et nous joue des tours pendables.
Les paroles d’une chanson enfantine s’imposent à elle : « Ainsi font font font les petites marionnettes – Ainsi font font font, trois petits tours et puis s’en vont ! » Quelle absurdité ! Elle retient difficilement un rire nerveux.
*
Evoluant comme des fantômes, les hommes des Pompes Funèbres, emportent les fleurs, en disposent la moitié à l’intérieur de la voiture mortuaire, accrochent l’autre partie à l’extérieur.
Après un signe discret au père, ils prennent possession du corps.
Jeanine, secoue la tête violemment, de gauche à droite. Elle refuse. « Qui ose… ? ».
Elle se projette en avant. François intercepte son élan, la prend dans ses bras, la garde contre lui. Elle tourne le dos à ce bébé noyé qui s’en va.
Qu’elle est dure à porter la souffrance de l’Autre.
*
Tout ce petit monde, se met en route pour l’église du village.
Le cercueil de Tim au pied de l’autel, est enseveli sous les fleurs. Pas de couronnes, de coussins sophistiqués, rien que des gerbes, des bouquets champêtres. On enterre un enfant.
La famille occupe le premier rang. Leurs épaules se touchent en signe de reconnaissance, ne former qu’un corps, pour être plus fort. François, le teint blême, les paupières rouges et gonflées, Jeanine, petite, mince, disparaît derrière d’immenses lunettes aux verres presque noirs. Ne pas trahir l’effroi qui l’a envahie, ne pas révéler qu’elle meurt de tout cela.
Tous pleurent, seule la mère, conserve les yeux secs, elle sait que les larmes sont inutiles.
La messe achevée, pas de condoléances, de mains à serrer à la sortie. Méfiants vis-à-vis des nouveaux venus, surtout ceux de la capitale, le couple est mal perçu par les habitants.
Sur le parvis, quelques curieux, des inconnus qui scrutent les visages, y comptent les larmes. Evaluent le degré de chagrin de chacun. Des spécialistes.
*
Le prêtre en tête, le maigre cortège se dirige vers le cimetière.
Dans la parcelle réservée aux enfants, ils avancent les yeux baissés, accaparés par le bout de leurs chaussures, afin d’éviter la photo des enfants décédés, leur jouet préféré attaché à une petite croix en bois, ou plus rare, à une pierre tombale. Petits visages, presqu’effacés, d’enfants séjournant dans les limbes.
Le soleil, à son zénith, accable les fossoyeurs, qui attendent sous un arbre, leur pelle à proximité ; l’emplacement pour bébé Tim est prêt.
Après la bénédiction de l’homme d’église, un bref discours aux paroles apaisantes, la petite caisse blanche soutenue par des cordes, est descendue dans la fosse. Un peu d’eau tapisse le fond…
Chacun jette une fleur, hypnotisé par ce trou béant, qui exerce une attraction morbide. Les âmes et les corps transpirent.
Poursuivis par le bruit mat des pelletées de terre tombant sur le cercueil, ils s’enfuient du cimetière, s’enfoncent et se tordent les pieds dans le gravier. Une pelletée pour maman, une pelletée pour papa, une pelletée pour …..
Ils vont vers cette maison blanche au sourire énigmatique, illuminée par le bleu intense du ciel, qui se tient au milieu d’une pelouse, légèrement brûlée par la pleine chaleur de l’été. Il n’y a plus d’enfant, plus de ballon rouge. Le jardin est triste et solitaire.
Le malheur, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
*
Christiane, la première à s’engager dans l’allée, pousse un cri. Les autres membres de la famille se précipitent, et médusés, voient un chat noir, écartelé, cloué sur la porte blanche du garage. Du sang coule de ses blessures. Sa gueule entrouverte, montre les petites dents blanches d’un jeune chat.
Instinctivement, chacun se colle à l’autre, pour soustraire à la vue des parents qui arrivent les derniers, cet incroyable tableau. Jeanine consciente que quelque chose se passe, lâche le bras de François qui la soutient, bouscule Nicolas, qui fait barrage, se plante devant le pauvre animal crucifié. Nicolas ouvre les bras, et recueille ce corps sans connaissance qui part à la renverse.
EPILOGUE.
« Devons-nous aussi mourir avant que nos âmes si longtemps réprimées puissent s’exprimer, avant que nos natures secrètes soient connues ? »
Salman Rushdie.
Jeanine et François quittèrent ce village peu accueillant.
Leur vie suivit son cours chaotique. Ils eurent, à quatre ans d’intervalle, deux superbes filles.
Jeanine fit un accident vasculaire cérébral et fut transportée aux urgences de l’hôpital le plus proche, où elle sombra, dans un coma profond, peu de temps après son admission. Elle mourut vers minuit, elle avait 40 ans. François arriva trop tard pour un ultime adieu.
Il fut demandé en mariage par une richissime veuve, sans enfant, qui s’était entichée des deux petites. Il convola en juste noces pour la troisième fois, il fallait bien une mère pour leurs filles.
On finirait par croire que les hommes naissent sous des étoiles. Il y en a de bonnes et des mauvaises. Qui choisit ?
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2013, Vivianne Casolari
L A M A I S O N B L A N C H E
PREAMBULE – Jacques Mercanton.
CHAPITRE I – La maison blanche.
« On dit que celui qui endure assez longtemps le poids de la calamité peut finir par apprendre à rire. » Lawrence Durell.
CHAPITRE II – Cache-cache.
« Les dieux construisent des pièges où l’homme tombe en se croyant libre et de telle sorte qu’il y tombe chaque fois sans les reconnaître. » Jean Cocteau
CHAPITRE III – La petite marionnette.
« Entretemps, l’ombre portée par les arbres s’est effilée et déjà s’estompe. Et la lune est un soleil mort. » Hector Bianciotti.
CHAPITRE IV – Epilogue.
« Devons-nous aussi mourir avant que nos âmes si longtemps réprimées puissent s’exprimer, avant que nos natures secrètes soient connues ? »
Salman Rushdie.