La poésie, c’est l’expression de l’inexprimable et c’est aussi un long et profond cri d’amou et de vie. 

Chers amis,

« AIMER ET ETRE AIME. COMPRENDRE ET ETRE COMPRIS » 

Ce sera pour  toujours, la même nécessité, la même difficile vocation, la même quête passionnée pour FEDERICO GARCIA LORCA 

                                                   

 Federico Garcia Lorca 5

Il naît à Fuentevaqueros, près de Grenade en 1899 (Espagne). Fils de la bourgeoisie aisée de sa province, il fait des études de droits à Madrid. Il se voue au métier de poète lyrique-dramatique et au théâtre. Il s’est situé une fois pour toutes, du côté « de ceux qui n’ont rien et à qui on dénie, jusqu’à la tranquillité du néant« .

Il vit la poésie sous toutes ses formes, comme une aventure et une lutte pour donner à « l’inexprimable, la voix qui lui est due ». Il utilise tous les moyens d’expressions, la musique, la danse, le théâtre, le chant, l’amour.

« Qui ne se risque pas tout entier dans la vie aussi bien que dans l’aventure,

« Qui n’ose pas jouer son as de coeur,

« Le jouera malgré lui et mourra sans avoir vécu ». 

« Le corps est le seul moyen de communication avec les autres hommes et  d’ailleurs, tous les autres vivants »

« On ne peut vivre cette communication d’amour, réalisée sans le présent et en dépit de la mort, si ce n’est par le corps humain et grâce à lui. Elle n’a de sens que sur la terre dans la seule vie que les hommes connaissent, et puissent partager. »

Composé en 1934,  voici « JE VEUX DORMIR DU SOMMEIL DES POMMES  »  :

JE VEUX DORMIR DU SOMMEIL DES POMMES,

ET M’ELOIGNER DU TUMULTE DES CIMETIERES.

JE VEUX DORMIR LE SOMMEIL DE CET ENFANT

QUI VOULAIT S’ARRACHER LE COEUR EN PLEINE MER.

 

JE NE VEUX PAS QUE L’ON ME REPETE

QUE LES MORTS NE PERDENT PAS DE SANG;

QUE LA BOUCHE POURRIE DEMANDE ENCORE DE L’EAU.

JE NE VEUX RIEN SAVOIR DES MARTYRES QUE DONNE L’HERBE,

NI DE LA LUNE AVEC SA BOUCHE DE SERPENT

QUI TRAVAILLE AVANT QUE L’AUBE NAISSE.

 

JE VEUX DORMIR UN INSTANT,

UN INSTANT, UNE MINUTE, UN SIECLE;

MAIS QUE TOUS SACHENT BIEN QUE JE NE SUIS PAS MORT;

QU’IL Y A SUR MES LEVRES UNE ETABLE D’OR;

QUE JE SUIS LE PETIT AMI DU VENT D’OUEST;

QUE JE SUIS L’OMBRE IMMENSE DE MES LARMES.

 

COUVRE-MOI D’UN VOILE DANS L’AURORE

CAR ELLE ME LANCERA DES POIGNEES DE FOURMIS,

ET MOUILLE D’UNE EAU DURE MES SOULIERS

AFIN QUE GLISSE LA PINCE DE SON SCORPION.

 

CAR JE VEUX DORMIR DU SOMMEIL DES POMMES

POUR APPRENDRE UN SANGLOT QUI DE LA TERRE ME NETTOIE

CAR JE VEUX VIVRE AVEC CET ENFANT OBSCUR

QUI VOULAIT S’ARRACHER LE COEUR EN PLEINE MER.

 

 (Anthologie bilingue de la poésie espagnole, La Pléade – traduction de Nadine Ny)

« Car enfin, qui que nous soyons, notre corps est notre seul bien. Une idée s’exprime et elle est possible parceque nous avons une tête et des mains. Les créatures ne veulent pas être des ombres« 

Ces dernières paroles l’affirment encore : « La douleur de l’homme et l’injustice constante qui sourd du monde, mon propre corps et ma propre pensée, m’empêchent de transporter ma maison dans les étoiles » . Le  5 juin 1936

Il prend parti comme écrivain devant la montée des fascismes. Il en meurt le 19 août, à l’âge de 37 ans. Il sera fusillé, et jeté dans la fosse commune,  sous l’autorité franquiste, tout au début de la guerre d’Espagne.

Sources : Marie Laffranque (Encyclopedia Universalis) 

 

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 QUI CONNAIT LE PRIX DE LA VIE SAIT BIEN VIVRE.

QUI SAIT BIEN VIVRE CONNAIT LE PRIX DE LA MORT ! 

Quelques titres  : Noces de sang

La Maison de Bernarda Alba

Maléfice de la Phalène (que ses ailes ne peuvent porter jusqu’à la lumière dont elle est amoureuse !) 

Poète à New York etc…..

Alors, un peu dur ??? ça ira mieux la semaine prochaine !

Portez-vous bien !  

Par Vivianne Casolari pour  – La mort  fait partie de la vie