Ils sont là avec nous parfois depuis l’enfance, l’adolescence, ou depuis les premiers boulots… ils nous suivent dans tous les moments de notre vie, les pires comme les meilleurs. Ils nous ont vu grandir, ils nous vu pleurer, rire, s’énerver, tomber amoureux, être désespéré, et au bout du rouleau … ils ont su trouver les mots, ou seule leur présence a parfois suffit.

Ils sont parfois plus importants dans nos vies que nos propres frères ou soeurs.

La mort peut nous les enlever.

Alors le vide est énorme…

Comment faire le deuil ?

Les moments heureux

Rappelez-vous les rires que vous avez partagé, les soirées que vous avez passé ensemble. Selon la façon dont votre meilleur(e) ami(e) est décéd(e), vous pourriez avoir des souvenirs récents de maladie ou d’accident. Concentrez-vous sur des anectodes drôles que vous avez vécu ensemble. Peut-être ces soirées d’été où vous restiez autour d’un verre dans le jardin ? ou alors des fous rires incontrolables que vous avez partagé dans des situations cocasses ? Ces petits cafés que l’on prend en discutant de tout et de rien … Des surnoms que vous vous étiez donné  … tout ce qui vous rappelle la joie et le bonheur simple que vous aviez à être ensemble.      

Pleurez

N’ayez pas peur d’afficher vos sentiments et si les larmes montent, pleurez. Nous sommes des êtres doté de sentiments et d’amour, le deuil est normal et sain. Un meilleur ami peut avoir été la personne qui vous a aidé dans les moments difficiles, qui vous a aidé à surmonter des épreuves terribles comme un divorce, le chomâge, un deuil. Avec sa mort, vous pouvez vous sentir seul. Pleurer c’est aussi permettre à l’incompréhension, la colère et la tristesse de s’effacer. 

Notez vos pensées

Vous n’arrivez plus à y voir clair… Votre tête est remplie de mots non-dits, de frustration, de peine, d’incompréhension… Ecrire vos sentiments peut vous aider à trier toutes les émotions que vous ressentez. Prenez le temps de poser sur une feuille ce que vous ressentez. Pas obligé d’être un maître littérature, cela peut aussi être des mots, des phrases, des dessins.

Ne vous isolez pas

Passez du temps avec d’autres amis. Discutez avec d’autres personnes qui connaissaient votre meilleur ami, partagez vos souvenirs. Revenez dans la vie quotidienne. Sortez et amusez-vous. Aller au cinéma, faites du sport ou prenez des vacances, même un petit break de deux jours avec des amis peut permettre de se changer les idées. Revenez à la vie, forcez vous un peu à ressortir ;-).

Rendez hommage 

Et pourquoi ne pas faire quelque chose de concret en l’honneur de votre meilleur(e) ami(e) ?  
Pourquoi ne pas recueillir des fonds pour son organisme de bienfaisance préféré ? Faire un don d’argent en son nom pour une cause qu’il estimait juste ? Se porter volontaire pour une action auquel il croyait ? Réunir vos meilleures photos et anecdotes et préparer un album de sa vie et le donner à ses parents, enfants.

Participez à un café de la mort

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La mort ferme, enferme, bétonne, réduit, isole d’autant plus que de grands secrets se sont développés. Le café mortel permet d’ouvrir la maison fermée, de laisser entrer l’air et la lumière, de prendre l’air soi-même, de faire sauter le cocon atroce qui nous enveloppe. Bernard Crettaz, l’initiateur des cafés mortels en Suisse. 

Parce ce que nous nous sommes rendus compte de la solitude de beaucoup d’entre nous face à la mort, et du tabou énorme qui persiste pour parler de ce sujet, nous avons décidé de poursuivre l’action de Bernard Crettaz http://www.laboretfides.com/?page_id=3&product_id=687027, et de lancer des cafés de la mort  et France et en Belgique.

C’est autour d’un verre, que nous nous retrouverons pour échanger, parler et surtout écouter chaque récits ou expériences. 

Rejoignez un groupe de soutien

N’hésitez pas ! Parler, écouter, dialoguer avec d’autres personnes souffrant aussi un deuil peut vous aider. Partager sa peine, être entouré par un professionnel permet à certaines personne de s’en sortir. Contactez votre hôpital local et demander des informations sur les groupes de soutien au deuil. 

Voici des idées d’associations :

France :
VIVRE SON DEUIL Ligne d’écoute : 01 42 38 08 08 Site : http://www.vivresondeuil.asso.fr/
SOS AMITIE  http://www.sos-amitie.com

Québec :
APPRIVOISER LA PERTE http://www.apprivoiserlaperte.blogspot.com/ 

Belgique :
TRAVERSER LE DEUIL http://www.traverserledeuil.com/ 

Comprendre les différentes étapes du deuil

L’étape du choc

L’étape de l’adaptation

L’étape créatrice

 

L’étape du choc (le déni)

L’émotion est brutale, comme si on recevait un coup sur la tête.

On vit une sorte d’engourdissement qui nous protège de la douleur.

En général, le choc ne dure pas longtemps (de quelques minutes à quelques heures).

Ce n’est pas le moment de prendre des décisions à long terme.

Il est bon d’avoir la compagnie d’un ami.

? Quand le choc disparaît, la douleur surgit.

survivre à la mort de son ami

L’étape de l’adaptation

C’est l’étape la plus difficile et la plus exigeante. Le travail du deuil commence ici.

C’est une période de désorganisation, d’intégration et d’adaptation.

On traverse une turbulence d’émotions qui épuisent.

Il est souhaitable d’aller au fond de sa peine.

Il est préférable de ne pas prendre de tranquillisants, car ils peuvent bloquer les émotions.

Essayer de se joindre à un groupe de soutien.

On est plus vulnérable physiquement, il est bon de consulter un médecin pour prévenir les problèmes de santé.

Boire plus d’eau (1/3 de plus que la soif le demande).

Faire de l’exercice.

Se reposer suffisamment.

L’étape créatrice

La guérison s’annonce.

C’est une période de reconstruction.

L’équilibre émotif est encore fragile, mais le courage revient lentement.

Les souvenirs font surface et provoquent tantôt des pleurs, tantôt des rires.

Rendu à cette étape de votre deuil, on est en mesure de prendre du recul face à sa douleur : on peut être fier de soi et du chemin parcouru.

C’est une étape d’identification et d’exploitation de ses ressources.

Les forces déployées dans la traversée de votre deuil redonnent un sens à sa vie. C’est un nouveau  départ.

On réinvestit son énergie dans de nouveaux projets ou dans la poursuite de ce qui avait été mis de côté.

On est en paix avec la personne décédée ; il nous est maintenant possible de la laisser partir.

On ne l’oublie pas, bien au contraire. Un lien intense, profond et positif nous unit maintenant à elle.

On s’ouvre à nouveau à la vie :-)

Nos conseils

Donnez vous du temps. 
Il faut du temps pour travailler à travers le processus de deuil. Soyez patient avec vous-même. Chaque deuil est unique, chacun doit veiller à respecter son propre rythme. N’écoutez pas les personnes qui vous incitent à vite sortir du deuil …

Allez … c’est bon maintenant… ca fait déjà 2 mois … Remets le pied à l’étrier !Sois fort(e) 

Non, on n’a pas à être fort en toutes circonstances. Oui prenez votre temps… pour vous. 

Demander de l’aide professionnelle si vous éprouvez des symptômes de dépression prolongée tels que troubles du sommeil, des sentiments de désespoir ou des pensées de suicide. Il est parfois tentant de se laisser aller vers la drogue, les médicaments, ou l’alcool pour faire face à votre tristesse. Attention, ces faux-amis sont encore plus fourbe et nocifs et dans ces moment de fragilité. 

Et puis, pourquoi ne pas décider d’une date en sa mémoire ?
 Un moment de rassemblement de souvenirs que l’on partage ou pas avec ses proches. La date de votre rencontre ? son anniversaire ? E
t à cette date prendre le temps de se souvenir, si le besoin est là …  

J’espère que cet article vous amènera des pistes de réflexion, et vous aidera à avancer dans votre deuil. N’hésitez pas dans les commentaires à participer, à partager vos conseils et expériences. Ensemble on est toujours plus fort ! :-) 

Sandrine  

Sources pour cet article :

http://lagentiane.org/1_2_3.htm