La mort de la mort
A l’heure de mon dernier article il y a un sujet que j’aimerais partager avec vous : la mort de la mort.
Je ne vous parle pas de l’immortalité dans les films de science-fiction mais bien d’un sujet d’actualité sur lequel des médecins visionnaires travaillent.
Cette promesse qu’ils nous proposent, ils veulent la réaliser grâce aux développements des technologies NBIC (Nanotechnologie, Biotechnologie, Informatique, science Cognitive).
Bien sûr, cela n’arrivera pas du jour au lendemain. Cependant, l’évolution des technologies étant exponentielle, en parler aujourd’hui n’est pas non plus hors de propos.
Parvenir à l’immortalité
Sans rentrer dans les détails techniques, il y a deux moyens principaux qui méritent d’être cités :
La transformation du génome humain et la symbiose entre l’Homme et la machine.
Pour ceux qui pense arrêter de me lire dès maintenant sous prétexte que personne n’accepterait de modifier son ADN (qui définit l’homme en tant qu’humain?) ou de devenir mi-homme mi-machine, prenons deux exemples :
? Demain, votre enfant est atteint d’une maladie héréditaire incurable. Cependant, une légère intervention sur le gène défaillant permettrait de résoudre le problème.
? Ou encore, un proche atteint d’Alzheimer pourrait vous reconnaitre à condition d’intégrer un nanorobot dans son cortex cérébral.
Dans les deux cas? les valeurs immuables de beaucoup pourraient partir en fumée.
Ainsi, vous l’aurez compris, l’accès à l’immortalité se fera (peut-être?) de manière progressive.
Le débat sur l’immortalité
L’immortalité à toujours fait rêver dans la mesure où elle restait inaccessible, … je pourrai citer ici le mythe de la fontaine de jouvence.
Mais à l’heure où les passionnés se déchaine sur le droit de mourir, je vous laisse imaginer l’étendu du débat sur le droit de vivre éternellement!
En effet, cela implique énormément de remise en question de nos valeurs fondamentales :
Qui aura droit à l’immortalité et à quel prix ?
Peut-on toucher à l’essence même de la vie ; jouer à Dieu ?
Que vont dire les croyants pour qui la mort est une délivrance ou encore un passage ?
La redéfinition des valeurs
Il est difficile de concevoir remanier ses propres valeurs sans avoir le sentiment de se trahir, cependant, cela peut parfois avoir du bon. Prenons un exemple proposé par Alexandre Laurent lors de sa conférence « la mort de la mort » au Salon de la mort :
Il y a quelques années, le vaccin sur les enfants atteints de maladies, jusqu’alors incurables, étaient refusés par l’église sous prétexte que cela allait à l’encontre de la volonté de dieu.
Aujourd’hui, il me semble que cela nous paraitrait tout à fait injuste et décalé.
Si le but de la vie, ce qui lui donne tout son sens, n’est plus sa finitude? alors où l’humanité, ou plutôt la post-humanité, va-t-elle trouver un sens à la vie ?
Enfin en attendant, la mort fait partie de la vie?
Bien à vous,
Jeremy
Pour en savoir plus
Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande de lire le livre d’Alexandre Laurent, « La mort de la mort » ou encore de lire cet article : NBIC, les nouvelles frontières de la pensée.